Et si la vie, cela n'était pas travailler ?
Et si la vie, cela n'était pas peindre ?
Et si la vie, cela n'était pas écrire ?
Et si la vie, cela n'était pas faire quelque chose ?
Et si la vie, cela n'était pas militer ?
Et si la vie, cela n'était pas faire du sport ?
Ce ne sont que des déterminismes culturels
C'est cela qui fait l'intellectuel ou le manuel
C'est cela qui fait l'entretien du séparé
Nous voulons être aimés
Nous voulons être respectés
Alors, nous nous agitons
En peinture, en poésie, nous lisons, nous travaillons
Puisque nous devons le faire
Et de toutes les manières
Pour que l'on nous aime
Pour que l'on nous respecte
Mais moi, j'aime l'individu
Et pas le poète
Mais moi, j'aime l'individu
Et pas le peintre
Mais moi, j'aime l'individu
Et pas l'écrivain
Mais moi, j'aime l'individu
Et pas le travail
Mais moi, j'aime l'individu
Et pas le sportif
Et moi, j'aime l'individu
Et pas sa pauvreté ou sa richesse
Et moi, j'aime l'individu
Et pas sa culture ou son ignorance
C'est l'individu que je vais voir
Quand il sait m'émouvoir
Et pas ses représentations
Et pas ses imitations
Des peintres, poètes, écrivains, travailleurs, oisifs
Partout, et des individus, nulle part
Aucune humanité, leurs yeux sont vides
Leurs têtes sont inhabitées, livides
Et l'on comprend pourquoi cent mille tonnes
De pesticides sont déversés
Dans la nature française, chaque année
Et l'on comprend pourquoi, l'alcool
Dont une folie sur deux est le bébé
Peut éliminer, quarante mille personnes chaque année
Malgré tout, 82 ans, l'on vit
Dans les quartiers riches
Et 54 ans, l'on vit
Seulement, dans les quartiers pauvres
Dans certaines régions et dans certains pays
Et voici, un extrait de l'excellent livre de feu Mikhaïl Bakounine ( 1814-1876 ), " Théorie générale de la révolution ", où le fondamental et l'essentiel sont quintessenciés, en quelques phrases atemporelles et futuristes.
" Considérés au point de vue de leur existence
terrestre, c'est à dire non fictive mais réelle, la masse des hommes présente un spectacle
tellement dégradant, si mélancoliquement pauvre d'initiative, de volonté et d'esprit, qu'il
faut être doué vraiment d'une grande capacité de se faire illusion pour trouver en eux une âme
immortelle et l'ombre d'un libre arbitre quelconque. Ils se présentent à nous comme des êtres
absolument et fatalement déterminés: déterminés avant tout par la nature extérieure, par la
configuration du sol et par toutes les conditions matérielles de leur existence; déterminés par
les innombrables rapports politiques, religieux et sociaux, par les coutumes, les habitudes,
les lois, par tout un monde de préjugés ou de pensées élaborées lentement par les siècles
passés, et qu'ils trouvent en naissant à la vie de la société, dont ils ne sont jamais les
créateurs, mais les produits d'abord et plus tard les instruments. Sur mille hommes on en
trouvera à peine un, duquel on puisse dire à un point de vue non absolu, mais relatif, qu'il veut
et qu'il pense de soi-même. L'immense majorité des individus humains, non seulement dans
les masses ignorantes, mais tout aussi bien dans les classes civilisées et privilégiées, ne
veulent et ne pensent que ce que tout le monde autour d'eux veut et pense; ils croient
sans doute vouloir et penser eux-mêmes, mais ils ne font que reprendre servilement,
avec des modifications tout à fait imperceptibles et nulles, les pensées et les volontés
d'autrui. "
Mikhaïl Bakounine ( 1814-1876 )
Patrice Faubert (2012) pouète, puète, peuète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway index "
What if life was not working ?
And if life was not painting?
What if life was not writing?
What if life was not doing something?
And if life was not militant?
What if life was not doing sports?
These are just cultural determinisms
That's what makes the intellectual or the manual
That's what makes the maintenance of the separate
We want to be loved
We want to be respected
So, we are dealing
In painting, in poetry, we read, we work
Since we have to do it
And in every way
For us to be loved
To respect us
But I like the individual
And not the poet
But I like the individual
And not the painter
But I like the individual
And not the writer
But I like the individual
And not the work
But I like the individual
And not the sportsman
And I love the individual
And not his poverty or his wealth
And I love the individual
And not his culture or his ignorance
It's the individual I'm going to see
When he knows how to move me
And not his representations
And not his imitations
Painters, poets, writers, workers, idlers
Everywhere, and individuals, nowhere
No humanity, their eyes are empty
Their heads are uninhabited, livid
And we understand why a hundred thousand tons
Pesticides are spilled
In the French nature, every year
And we understand why, alcohol
One out of two madness is the baby
Can eliminate, forty thousand people each year
Nevertheless, 82 years, we live
In wealthy neighborhoods
And 54 years old, we live
Only in poor neighborhoods
In certain regions and in certain countries
And here is an excerpt from the excellent book by the late Mikhail Bakunin (1814-1876), "The General Theory of the Revolution", where the fundamental and the essential are quintessentiated, in a few timeless and futuristic sentences.
"Considered from the point of view of their existence
terrestrial, ie not fictional but real, the mass of men presents a spectacle
so degrading, so sadly melancholy in initiative, will, and spirit, that he
must be truly gifted with a great capacity to delude themselves to find in them a soul
immortal and the shadow of some free will. They present themselves to us as beings
absolutely and inevitably determined: determined above all by the external nature, by the
the configuration of the soil and by all the material conditions of their existence; determined by
innumerable political, religious and social relations, by customs, habits,
the laws, by a whole world of prejudices or thoughts slowly elaborated by the centuries
past, and that they are born in the life of society, of which they are never the
creators, but the products first and later the instruments. Out of a thousand men
will hardly find one, from which one can say from a non-absolute but relative point of view, that he wants
and that he thinks of himself. The vast majority of human individuals, not only in
the ignorant masses, but just as well in the civilized and privileged classes,
want and think only what everyone around them wants and thinks; they believe
no doubt wanting and thinking themselves, but they are only sluggishly resuming,
with absolutely imperceptible and nil changes, thoughts and wills
of others. "
Mikhail Bakunin (1814-1876)
Patrice Faubert (2012) poète, puète, peuete, paraphysicien (http://patrice.faubert.over-blog.com/) Pat says the guest on "hiway index"