" On est dès lors loin, très loin de la prétendue lutte contre des groupuscules djihadistes et ce sont bien les mouvements de contestation sociale comme par exemple celui des zadistes à Sivens, d'ouvriers organisant un piquet de grève, des lycéens bloquant un bâtiment public, des personnes manifestant malgré un interdit préfectoral et tant d'autres qui sont visés en réalité par cette loi parfaitement liberticide. "
CNT/AIT Anarchosyndicalisme ( numéro 145, été 2015 )
La société
Est comme une femme acariâtre
L'on pense qu'elle peut s'améliorer, s'amender
Mais elle reste toujours comme une marâtre
Et chaque être humain
En pleine figure, en reçoit la main
En est le souffre-douleur
Depuis des millénaires, à toutes les heures
Payer pour vivre
Vivre pour payer
Comme l'inscription à l'université
1000 euros en France
10742 euros en Angleterre
Pour le droit à l'instruction, il faut le faire
L'instruction de la démence
Et encore plus en Amérique
L'université, c'est la dette ou avoir du fric
Comme pour le travailleur immigré
Payer pour venir en France
Payer pour obtenir des papiers, ô clémence
Le parcours du combattant
Du sans-papiers est épuisant
C'est du travail clandestin
Risque d'expulsion pour trois fois rien
Et donc, il faut payer
700 euros, au moins
Pour avoir l'autorisation de travailler
Pour avoir des papiers
Certes
Si la vie est dégueulasse
C'est un phénomène de masse
Il y a encore des degrés
Dans la dégueulasserie, c'est à hurler
Je me souviens
Cela n'est pas si lointain
D'avoir souvent manifesté
En faveur des travailleurs immigrés
Et les travailleuses immigrées, ne pas les oublier
Des papiers pour tous et toutes
Ou plus aucun papier, en avant toute
Avec mon drapeau rouge et noir de la CNT
Ou avec mon drapeau noir, plus radicalisé
D'ultragauche, un élément incontrôlé
Qu'aucun notable libertaire ne venait saluer
Les chefs des diverses organisations hiérarchisées
Comme aussi bien
Tout est du même lien
Le culte de la virilité
Des blousons noirs et des bandes organisées
De la jeunesse ouvrière
A l'atelier, à l'usine, même air réactionnaire
Cela deviendra un courant stalinien
La preuve par mai 1968
Comme les 3 fois 8
La jeunesse ouvrière
Le culte de la virilité
La jeunesse bourgeoise
Cette bourgeoisie éclairée
Qui voulut tout chambouler
Et tout le reste en attente
De la récupération générale, en détente
Pourtant
Pour la jeunesse ouvrière
C'était, le soleil n'est pas pour nous
Pourtant
Pour la jeunesse bourgeoise
C'était, plus tard, nous aurons tout
Tout a toujours été en place
Pour la danse des classes
Et à la fin, chacun, chacune, reprend sa place
Bourgeoisie de l'art
L'art de la bourgeoisie
Tout est implacablement déterminé
Mais nous ne pouvons pas déterminer
Son indétermination pourtant elle-même déterminée !
Par des lois sociales
Par des classes sociales
Par des lois physiques
Par des processus physiologiques
Différents niveaux d'organisation
Qui sont tous en juxtaposition
Toute rencontre humaine
Ne peut échapper à ce domaine
Tout ceci nous manipule
Nous en sommes le ridicule
Et dans chaque personne
Ainsi, il n'y a jamais personne
Allo ? il y a quelqu'un ?
On sonne, on sonne, on sonne
Que du vide, que du mesquin !
Comme donc ce culte de la virilité
Qui font les femmes se masculiniser
Ainsi, deux femmes pourront dire
Cela est du vécu, cela n'est pas médire
On est jaloux
Au lieu de on est jalouses
Pour s'autoriser à draguer
Un homme, la femme doit singer
Et de son langage
Prendre les plus lourds bagages
Dans les classes populaires
Plus encore que dans les classes bourgeoises
Cependant toutes aussi réactionnaires
Le masculin l'emporte sur le féminin, c'est clair
Et peu m'importe que la féministe sexiste me toise !
Et au fond
C'est quoi la compétition
Sinon le culte de la virilité
Qui a bien su se féminiser
Et avec la modernité
Tout a pu s'améliorer
Non du point de vue physique
Mais surtout au niveau technologique
Comme le Tour de France à vélo
Quoi qu'on en dise, c'est pas de l'auto
Et voici quelques moyennes horaires
Que toute mythologie fera taire
1903 : 25,679 km/heure
1958 : 36,919 km/heure
1974 : 35,241 km/heure
1980 : 35,144 km/heure
2014 : 40,679 km/heure
C'est pas le corps qui s'améliore
Mais son matériel, son support
Tout comme le dopage
Qui partout, sévit avec rage
Et aussi pour certaines maladies
Dans les hôpitaux, ce sont de bons produits !
Comme le capital
Qui se dénonce lui-même, c'est infernal
Pour mieux se continuer
Pour mieux se perpétuer
Ainsi
Et cela n'est pas esbaudissant
Les capitalistes
Sont contre les capitalistes
Les fascistes
Sont contre les fascistes
Les staliniens
Sont contre les staliniens
Du capital, c'est la nouvelle stratégie
Avec cela, tout lui est ainsi permis !
Et à la vérité
Pour être sûr de s'y retrouver
Toute notoriété spectaculaire
Est forcément capitaliste, est forcément réactionnaire
Est forcément suspecte, même la plus contestataire
Des Léo Ferré, des Bernard Lavilliers
Sont là pour en attester
Car, Il faut écrire contre soi
Pour que quelque peu, cela fasse foi !
Encore une fois
Ce que je crois
Le spectacle de la contestation
N'est pas la contestation du spectacle
C'est bien cela le système, toutes tendances confondues
Les mêmes fausses grimaces, les mêmes faux culs
Ses intellectuels, ses artistes, ses savants, ses journalistes
Sa fausse contestation appointée, qui prête serment
Ses cinémas, sa télévision, sa radio, son théâtre, tout le toutim
Tout cela se copie, se mime
Pour être contre le système
Que finalement, tout le monde aime
Il faut être contre tout cela
Tout ce caca, tout ce crachat
Contre aussi ce qui le nourrit
L'extrême gauche, la gauche
L'extrême droite, la droite
En réalité, une seule et même droite !
Et donc aussi, tout ce qui la représente
Célébrités, vedettes, personnel politique, humoristes
Qui font le jeu du capitaliste !
Pas étonnant
Si en France, le compteur Linky
Sera/ est déjà étatisé, de plus en plus consternant
De 2015 à 2021, ERDF, qui nous chie
Nouveaux compteurs électriques
Radiofréquences émises cancérigènes
Où il y a du fric, aucune gêne
Le système est totalement antipathique
Chacun, chacune, en veut son coup de trique
C'est la société spectaculaire marchande techno-industrielle
Pour toi, moi, eux, ils, elles
Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )
"We are therefore far, very far from the so-called fight against small jihadist groups. It is indeed social protest movements such as the ZADists in Sivens, workers organizing a picket line, high school students blocking a public building, people demonstrating despite a prefectural ban, and so many others who are actually targeted by this perfectly repressive law."
CNT/AIT Anarchosyndicalism (Issue 145, Summer 2015)
Society
Is like a cantankerous woman
We think it can improve, mend its ways
But it always remains like a stepmother
And every human being
Is right in the face, hit by its hand
Is the butt of its scapegoat
For millennia, at all hours
Paying to live
Living to pay
Like university tuition
1,000 euros in France
10,742 euros in England
For the right to Education must be done
The education of insanity
And even more so in America
University is debt or having money
As for the immigrant worker
Paying to come to France
Paying to get papers, oh mercy
The obstacle course
Undocumented immigration is exhausting
It's illegal work
Risk of deportation for next to nothing
And so, you have to pay
700 euros, at least
To get permission to work
To get papers
Certainly
If life is disgusting
It's a mass phenomenon
There are still degrees
In disgust, it's screaming
I remember
It's not so long ago
Having often demonstrated
In favor of immigrant workers
And immigrant workers, don't forget them
Papers for all
Or no more papers, full speed ahead
With my red and black flag of the CNT
Or with my black flag, more radicalized
Ultra-left, an uncontrolled element
That no notable libertarian came to greet
The leaders of the various hierarchical organizations
As well
Everything is the same
The cult of virility
Black jackets and organized gangs
Working-class youth
In the workshop, in the factory, the same reactionary air
This will become a Stalinist current
Proof by May 1968
Like the 3 times 8
Working-class youth
The cult of virility
Bourgeois youth
This enlightened bourgeoisie
Who wanted to turn everything upside down
And everything else waiting
For general recovery, in détente
Yet
For working-class youth
It was, the sun is not for us
Yet
For bourgeois youth
It was, later, we will have everything
Everything has always been in place
For the dance of the classes
And in the end, everyone takes back their place
Bourgeoisie of Art
The art of the bourgeoisie
Everything is implacably determined
But we cannot determine
Its indeterminacy, yet itself determined!
By social laws
By social classes
By physical laws
By physiological processes
Different levels of organization
Which are all juxtaposed
Any human encounter
Cannot escape this domain
All this manipulates us
We are its ridiculousness
And in each person
Thus, there is never anyone
Hello? Is anyone there?
The bell rings, rings, rings
Only emptiness, only pettiness! So, this cult of virility
Which makes women masculinize
Thus, two women can say
This is real life, it's not gossiping
We are jealous
Instead of we are jealous
To allow ourselves to flirt
A man, a woman must imitate
And his language
Carry the heaviest baggage
In the working classes
Even more than in the bourgeois classes
Yet all equally reactionary
The masculine prevails over the feminine, that's clear
And I don't care if the sexist feminist looks me up and down!
And deep down
What is competition? If not the cult of virility
Which has managed to feminize itself
And with modernity
Everything has been able to improve
Not from a physical point of view
But especially from a technological point of view
Like the Tour de France by bike
Whatever anyone says, it's not a car
And here are some hourly averages
Which all mythology will silence
1903: 25.679 km/h
1958: 36.919 km/h
1974: 35.241 km/h
1980: 35.144 km/h
2014: 40.679 km/h
It's not the body that improves
But its equipment, its support
Just like doping
Which is rampant everywhere
And also for certain illnesses
In hospitals, these are good products! Like capital
Which denounces itself is hellish
To better continue
To better perpetuate itself
Thus
And this is not astonishing
The capitalists
Are against the capitalists
The fascists
Are against the fascists
The Stalinists
Are against the Stalinists
This is the new strategy of capital
With this, everything is permitted!
And in truth
To be sure of finding one's bearings
All spectacular notoriety
Is necessarily capitalist, is necessarily reactionary
Is necessarily suspect, even the most anti-establishment
Léo Ferré, Bernard Lavilliers
Are there to attest to it
Because, one must write against oneself
For it to be even a little authentic! Once again
What I believe
The spectacle of protest
Is not the protest of the spectacle
That's the system, all tendencies combined
The same false grimaces, the same hypocrites
Its intellectuals, its artists, its scholars, its journalists
Its fake, appointed protest, which takes an oath
Its cinemas, its television, its radio, its theater, the whole shebang
All of this is copied, mimed
To be against the system
Which, ultimately, everyone loves
You have to be against all of this
All this shit, all this spit
Also against what feeds it
The far left, the left
The far right, the right
In reality, one and the same right!
And therefore also, everything that represents it
Celebrities, stars, politicians, comedians
Who play into the capitalist's hands! No wonder
If in France, the Linky meter
Will already be/is nationalized, it's increasingly appalling
From 2015 to 2021, ERDF, which is shitting us
New electric meters
Carcinogenic radiofrequencies emitted
Where there's money, no inconvenience
The system is totally unpleasant
Everyone wants their own blow
It's the spectacular techno-industrial mercantile society
For you, me, them, they, they
Patrice Faubert (2015) puète, peuète, pouète, paraphysician ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )