Tout est en décalage
Des temps, des lieux
Surtout au niveau, de la vie, des rencontres
L'on y perd souvent à ce jeu
Du trop tôt, du trop tard, du malencontre
Rarement
Concordance de temps ou de lieu
Ce pour, le sexe, l'amitié
Des ratés, à cause, toujours, du décalé
Trop tôt
Et cela n'a pas pu se faire
Trop tard
Quand cela aurait pu se faire
Comme si tout était fait pour cela
Idem pour le professionnel
Du sensuel, de l'émotionnel, du relationnel
Et autres sources du malentendu ou des querelles
Avec les distances kilométriques qui séparent
Avec les idées qui séparent
Avec tout ce que nous ignorons
Jamais, vraiment, nous nous rencontrons
Sauf quand directement nous le vivons
Du hobby de toute ignominie
Dans le monde une permanente barbarie
Partout, petites ou grandes tragédies
Ainsi
Jusqu'en 1958, trafic de crânes et d'oreilles
D'indigènes, la France et ses colonies !
Du Cameroun comme exemple, certes, c'est fini
Des têtes ou mains coupées pour terroriser
Belges et français en firent une spécialité
Palmes des horreurs pour se les partager
Mais, là, c'était l'Afrique
Comme une normalité de la trique
Mais chaque pays y eut une fabrique
D'autres contrées, pour y faire du fric
Et cela fut bien caché
Car beaucoup de pays eurent des colonies
Colonies qui se sont assimilées avec ou sans défi
Maints moments sans une échappatoire
Pour cela il n'y a aucune passoire
Des individus, sociétés, nations
D'une gigantesque inhibition de l'action
De tout un conclave en fausse exultation
Avec son décalage
Tous temps, tous lieux, en otage
Il y a dix ans
Cela aurait pu se concrétiser effectivement
Mais après dix ans
Plus aucune possibilité, tout étant devenu différent
Tous domaines, toutes choses, de l'effarant
Toutes les situations, toutes les relations
Gens, pays, lieux, différentes saisons
Et toujours trop tôt ou trop tard !
Il faut que le monde devienne laboritien
Dès la maternelle du Henri Laborit
Et plus aucune guerre ni aucun conflit
Du Bruno Dubuc, neurobiologiste, éthicien
De son excellent et fabuleux ouvrage
" Notre cerveau à tous les niveaux
Du Big Bang à la conscience sociale "
Avec aussi son site " Eloge de la suite " vrai sage
Et devenir oiseaux s'envolant de nos cages
Donc, trop tôt, trop tard
Ou bien, ni l'un, ni l'autre
Chaque moment comme unique présent
Oui dans ce trop tôt ou ce trop tard
Allez, l'on nous met dans des placards
Pour en sortir, c'est comme trop tard le soir
Et l'on peut s'interroger
Et si l'écologie n'était pas
La dernière solution, et l'on n'y pense pas
Pour justement, le capitalisme, le sauver ?
Dernière roue de secours
Avant l'inévitable, un général au secours !
Comme jadis certains vins français
Qui furent mélangés avec du vin algérien
Quand le coupage s'y faisait sien
Un peu comme le monde d'aujourd'hui
Il est difficile d'y retrouver ses petits
Et pas besoin d'aller voir un notaire
Tout ce que nous vivons
Tout ce que nous écrivons
Tout ce que nous pensons
Notre moi de l'intime conviction
Voilà le véritable et seul testamentaire
Car si en rien, je n'étais
Même pas bon à rien, ou l'étant
Même pas mauvais en tout, ou l'étant
Ce qui serait finalement assez flatteur
Quand toute l'organisation présente du monde
Est un véritable musée des horreurs
L'air lui-même, anxieux, poison lent, et toute sa faconde
Y participer le moins possible, seul vrai code d'honneur !
Patrice Faubert ( 2025 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )
Everything is out of sync
Times, places
Especially in terms of life, of encounters
We often lose at this game
Too soon, too late, misfortune
Rarely
Concordance of time or place
This for sex, friendship
Failures, always because of the out of sync
Too soon
And it couldn't be done
Too late
When it could have been done
As if everything was made for that
The same for the professional
Sensual, emotional, relational
And other sources of misunderstanding or quarrels
With the kilometers of distance that separate
With the ideas that separate
With everything we don't know
We never, truly, meet
Except when we directly experience it
A hobby of all ignominy
In the world, a permanent barbarity
Everywhere, small or large tragedies
Thus
Until 1958, trafficking in Skulls and ears
Of natives, France and its colonies! From Cameroon as an example, of course, it's over.
Severed heads or hands to terrorize.
Belgians and French made it a specialty.
Palmes of horrors to share them.
But, there, it was Africa.
As a normality of the stick.
But each country had a factory there.
Other countries, to make money there.
And it was well hidden.
Because many countries had colonies.
Colonies that assimilated with or without defiance.
Many moments without an escape.
For this, there is no sieve.
Individuals, societies, nations.
Of a gigantic inhibition of action.
Of an entire conclave in false exultation.
With its discrepancy.
All times, all places, held hostage.
Ten years ago.
This could have actually come to fruition.
But after ten years.
No possibility, everything having become different.
All areas, all things, of the terrifying.
All situations, all relationships.
People, Countries, places, different seasons
And always too soon or too late!
The world must become Laboritian
From nursery school by Henri Laborit
And no more wars or conflicts
By Bruno Dubuc, neurobiologist, ethicist
From his excellent and fabulous work
"Our Brain at All Levels
From the Big Bang to Social Consciousness"
Also with his website "In Praise of the Sequel" a true sage
And become birds flying from our cages
So, too soon, too late
Or neither
Each moment as a unique present
Yes, in this too soon or this too late
Come on, they put us in closets
To get out, it's like too late at night
And we can wonder
What if ecology wasn't
The last solution, and we don't think about it
Precisely to save capitalism?
Last spare tire
Before the inevitable, a general to the rescue! Like certain French wines in the past
Which were blended with Algerian wine
When the blending took its place
A bit like today's world
It's hard to find one's way around it
And no need to go see a notary
Everything we experience
Everything we write
Everything we think
Our innermost self of conviction
This is the true and only testament
For if in nothing, I were
Not even good for nothing, or being so
Not even bad in everything, or being so
Which would ultimately be quite flattering
When the entire organization of the world
Is a veritable museum of horrors
The air itself, anxious, slow poison, and all its eloquence
To participate as little as possible, the only true code of honor!
Patrice Faubert (2025) puète, peuète, pouète, paraphysicist (http://patrice.faubert.over-blog.com/)