" Les vices des hommes
Sont mon domaine
Leurs plaies mes doux gâteaux
J'aime mâcher leurs viles pensées
Car leur laideur fait ma beauté "
Joyce Mansour ( 1928-1986 ) Cris
Les langues, 7000 langues parlées
Dont certaines ont seulement mille locuteurs
Petit à petit, d'exister vont cesser
Comme pour les espèces, le même malheur
Pour les concepts, les langues sont des musées
Comme la langue des gitans
Mémoire de tous les continents traversés
Comme Nicolas Tournadre nous l'apprend
Un linguiste fort sympathique, ferré
Qui sait ne jamais hiérarchiser
Car il n'y a pas de langue pure
Même pas le chinois écrit, difficile écriture
Dont même les plus lettrés
Plus de 8000 caractères, ont peine à maîtriser
Même pas l'araméen impérial
Ou la langue basque, la moins banale
La langue basque la plus ancienne
Ou les si belles langues africaines
Ou encore l'inuit si polysynthétique
Bref, chaque langue a sa rythmique !
Moins facile à classer
Que les rituels thanatologiques identifiés
Inhumation
Crémation
Immersion
Exposition
C'est la mort qui nous fiche des baffes
C'est de tout le monde le cénotaphe !
Anthropologie du commerce
Commerce de l'anthropologie
Cette xyloglossie ou langue de bois
Seul langage qui hélas fait loi
Car plus que de l'information
C'est surtout de l'affect que nous communiquons
Les mots s'échangent comme des objets
Personne ne peut se les approprier, c'est un fait
Mais aussi tout est controversé
Tout est déformé par les idées
Comme l'anthropologie
Pour le peuple des indiens Yanomami
Qui eurent d'étranges visiteurs
Des anthropologues racistes et pédophiles
Des Napoléon Chagnon, le lévi-straussien protégé, Jacques Lizot
Tous deux nés en 1938, et aussi idiots
Sociobiologistes et donc des fachos
Bataille de l'inné et de l'acquis
Dont firent les frais les indiens Yanomami
Qui furent des cobayes pour des vaccins
Rendus malades par des anthropologues crétins
Pollués par nos maladies et nos coutumes occidentales
Pour le peuple Yanomami, le seul véritable mal !
Et pour tous ces gens
Les savants furent des tyrans
Et aussi, dans la jungle des villes
Pas de quartier, pour les garçons et les filles
Aucune convivialité
Aucune solidarité
Ou c'est contraint et forcé
Par l'égoïsme de la nécessité
IMSI-catcher pour nous écouter
SMS, et toute la totalité
Dans son rayon d'action
Et tout devient sa conversation !
Notre univers
Un parmi d'autres, peut-être, dans le multivers
Tout peut se faire dans la physique de l'imaginaire
13,77 milliards d'années
Sans cesse, la date ne peut que s'affiner
380.000 premières années
Dans une certaine opacité
Puis après des dizaines de millions d'années
Vinrent les premières étoiles
De l'univers qui tisse sa toile
Finalement tout nous échappe
Plus l'on en sait, plus c'est la trappe
De l'ignorance, force de frappe
Et tout nous renvoie impitoyablement
A tout ce que l'on ignore, enthousiasmant ou déprimant
En notre temps où tout est si affligeant
A lire, il n'y a plus ( 1969 ) " Rahan "
C'était ( 1969 ) " Pif Gadget", c'était marrant
Depuis 1969 après le journal (1945 ) " Vaillant "
Par le PCF c'était édité
Mais au moins c'était de la qualité
De la bonne bande dessinée
Et c'était moins réactionnaire
Que ( 1927 ) Mickey toujours à faire le fier
Cela s'appelait de la culture populaire !
Maintenant où à peu près tout est réactionnaire
Comme à Guantanamo ce centre de la torture
Où l'on expérimente sous des prétextes divers
Car certains militaires américains sont des ordures
Ou comme en France
La raison est pleine de démence
Qui encore récemment, interdisait, le cannabis si bénéfique
Pour certaines indications thérapeutiques
Car c'est le meilleur des antalgiques
Comme le Sativex
Je le dis, même si cela vexe
Dix-sept pays d'Europe l'autorisaient
Sauf la France, un pays de niaises et de niais
Mais mieux vaut tard que jamais
En France
Les médecins, pour la plupart, sont des faquins
Conservateurs, fascistes, pour le moins
Même pour du cannabis médical
Sativex enfin autorisé, le moindre mal
Mais c'est si restrictif, si contrôlé
Que peu de personnes peuvent en bénéficier
Quand à légaliser le cannabis ou autre, pas la peine d'y penser
La France a des mentalités arriérées
Il faut souffrir, il faut en baver !
Le cannabis est pourtant moins dangereux
Que la cabine de bronzage, pour la peau, du feu
40.000 cabines en France, pourtant
Pour du soleil artificiel, c'est édifiant
Et toujours en France, 8 millions de clientes et de clients
Packaging, cocooning, marketing
En tous domaines, c'est de la même vigne
Du capital, sa pêche en gros ou à la ligne !
Rien ne vaut le soleil naturel
En nudité ou même en textile, sa jouissance est belle
Mais le suicide, l'autolyse de notre monde
S'affiche dans sa politique, si immonde
Et sa nature partout outragée, gronde
Car seule la nature est naturelle
Tous les comportements étant artificiels
Moi, toi, ils, eux, elles
Être femme est un apprentissage
Être homme est un apprentissage
Comme son enfance est son message
Moi, toi, ils, eux, elles, dans des cages
Et c'est ainsi
D'ailleurs, déjà, dans certains pays
Cela commence à être admis
L'on peut-être femme ou homme ou indéterminé
Et de genre l'on peut changer
Assez facilement sur sa carte d'identité !
XX ou XY, X ceci ou X cela
Si nous savions vivre, aucun holà
Ni bien, ni mal, ni haut, ni bas
Tout serait pluralité attitudinale
Tout le monde vivrait ou pas son économie libidinale
Plus aucune étiquette
Sur l'autre, sans aucun à priori, c'est si bête
Cela serait l'anarchie
Tout le monde serait épanoui !
Mais présentement
Où tout est guerre, où tout est dément
La relation humaine est guerrière
La relation humaine est bras de fer
Car gagner c'est toujours perdre le gagnant
Tant que l'autre est le perdant
Il faut imaginer autre chose
Aux inepties, faire une pause
Il faut l'être humain imaginant
Sexuellement, psychologiquement
Socialement, politiquement
Enseignement, économiquement
Ce TOUT a été séparé
Alors que ce TOUT est lié
Car de toutes choses nous faisons des problèmes
Au lieu de nos vies, faire de beaux poèmes !
Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )
"The vices of men
Are my domain
Their wounds my sweet cakes
I like to chew their vile thoughts
Because their ugliness makes my beauty"
Joyce Mansour ( 1928-1986 ) Cris
Languages, 7000 spoken languages
Some of which have only a thousand speakers
Little by little, will cease to exist
As for species, the same misfortune
For concepts, languages are museums
Like the language of the gypsies
Memory of all the continents crossed
As Nicolas Tournadre teaches us
A very sympathetic, knowledgeable linguist
Who knows never to hierarchize
Because there is no pure language
Not even written Chinese, difficult writing
Which even the most literate
More than 8000 characters, have difficulty mastering
Not even imperial Aramaic
Or the Basque language, the least banal
The oldest Basque language
Or the beautiful African languages
Or even the polysynthetic Inuit
In short, each language has its rhythm!
Less easy to classify
Than the identified thanatological rituals
Burial
Cremation
Immersion
Exhibition
It's death that slaps us
It's everyone's cenotaph!
Anthropology of trade
Trade of anthropology
This xyloglossia or wooden language
The only language that unfortunately makes law
Because more than information
It is above all affect that we communicate
Words are exchanged like objects
No one can appropriate them, it is a fact
But also everything is controversial
Everything is distorted by ideas
Like anthropology
For the people of the Yanomami Indians
Who had strange visitors
Racist and pedophile anthropologists
Napoleon Chagnon, the protected Levi-Straussian, Jacques Lizot
Both born in 1938, and also idiots
Sociobiologists and therefore fascists
Battle of the innate and the acquired
Which the Yanomami Indians paid the price for
Who were guinea pigs for vaccines
Made sick by cretin anthropologists
Polluted by our diseases and our Western customs
For the Yanomami people, the only real evil!
And for all these people
The scientists were tyrants
And also, in the jungle of cities
No quarter, for boys and girls
No conviviality
No solidarity
Or it is constrained and forced
By the selfishness of necessity
IMSI-catcher to listen to us
SMS, and all the totality
In his range of action
And everything becomes his conversation!
Our universe
One among others, perhaps, in the multiverse
Everything can be done in the physics of the imagination
13.77 billion years
Constantly, the date can only be refined
380,000 first years
In a certain opacity
Then after tens of millions of years
The first stars came
Of the universe that weaves its web
Finally everything escapes us
The more we know, the more it is the trap
Of ignorance, striking force
And everything mercilessly sends us back
To everything we ignore, exciting or depressing
In our time when everything is so distressing
To read, there is no more (1969) "Rahan"
It was (1969) "Pif Gadget", it was funny
Since 1969 after the newspaper (1945) "Vaillant"
By the PCF was published
But at least it was quality
Good comics
And it was less reactionary
Than (1927) Mickey always showing off
That was called popular culture!
Now where almost everything is reactionary
Like in Guantanamo this torture center
Where they experiment under various pretexts
Because some American soldiers are scum
Or like in France
Reason is full of madness
Which until recently, banned cannabis so beneficial
For certain therapeutic indications
Because it is the best of painkillers
Like Sativex
I say it, even if it offends
Seventeen countries in Europe authorized it
Except France, a country of simpletons and simpletons
But better late than never
In France
Doctors, for the most part, are scoundrels
Conservatives, fascists, to say the least
Even for medical cannabis
Sativex finally authorized, the lesser evil
But it is so restrictive, so controlled
That few people can benefit from it
As for legalizing cannabis or other, no point in thinking about it
France has backward mentalities
We have to suffer, we have to suffer!
Cannabis is nevertheless less dangerous
Than the tanning booth, for the skin, fire
40,000 booths in France, however
For artificial sun, it's edifying
And still in France, 8 million customers
Packaging, cocooning, marketing
In all areas, it's from the same vine
Capital, its fishing wholesale or by line!
Nothing beats the natural sun
In nudity or even in textiles, its enjoyment is beautiful
But suicide, the autolysis of our world
Is displayed in its politics, so filthy
And its nature everywhere outraged, rumbles
Because only nature is natural
All behaviors being artificial
Me, you, they, them, them
Being a woman is an apprenticeship
Being a man is an apprenticeship
Like his childhood is his message
Me, you, they, them, them, in cages
And that's how it is
Moreover, already, in some countries
This is starting to be accepted
One can be a woman or a man or undetermined
And one can change gender
Quite easily on one's identity card! XX or XY, X this or X that
If we knew how to live, no heyday
Neither good nor bad, neither high nor low
Everything would be attitudinal plurality
Everyone would live or not their libidinal economy
No more labels
On the other, without any a priori, it's so stupid
That would be anarchy
Everyone would be fulfilled!
But at present
Where everything is war, where everything is crazy
Human relationships are warlike
Human relationships are arm wrestling
Because winning is always losing the winner
As long as the other is the loser
We must imagine something else
To the nonsense, take a break
We must have the imagining human being
Sexually, psychologically
Socially, politically
Teaching, economically
This EVERYTHING has been separated
While this EVERYTHING is linked
Because we make problems out of everything
Instead of our lives, make beautiful poems!
Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )