Comme toujours
Ce qui paraît dans le spectacle
Ne peut que renforcer le spectacle
Et c'est l'unité nationale
Contre la guerre sociale
Aux fanatiques religieux, c'est ainsi
Les Etats disent un grand merci
Car au lieu d'affaiblir l'Etat
Cela le renforce, c'est là la fonction de l'attentat
Et c'est l'unité des organisations et des partis
Contre la révolution et contre l'anarchie
L'unité de la fausse unité
Mais l'unité vraiment divisée
Il s'agit de tout bien récupérer
Car bientôt l'on va voter
Je ne suis pas Charlie
Je n'ai jamais été Charlie
C'est un journal de la bourgeoisie
Rien de bien méchant
Sauf pour des fanatiques religieux déments !
Mais il faut faire croire
A la liberté d'expression
Liberté d'expression des conditionnements, pour les bourgeoisies
Et non pas l'expression libérée des conditionnements, pour l'anarchie
Même si cette liberté d'expression
Est une chimère qui n'existe nulle part
L'humanité est manipulée et conditionnée
Partout
C'est la liberté
De n'avoir aucune liberté
C'est la liberté
De ne pas pouvoir s'exprimer
Ou alors, toujours et encore
Et quelque soit son bord
De dire et d'écrire des absurdités
De ne pas dire la vérité
De sa gueule, bien la fermer
Ou alors, toujours et encore
Répéter, imiter, ce que dit la télé
Des bourgeoisies, les éternelles valeurs
Tout ce qui fait la terreur
Mais cela n'est pas
Parce que des millions de gens sont d'accord sur une erreur
Que cette erreur en devient pourtant la vérité
Cet attentat profite tellement au capital international
Que sa stratégie le considère comme un moindre mal
Parfois le capital laisse faire
Les pires choses, si c'est indispensable pour ses affaires !
Et puis Charlie Hebdo
Oser le dire, c'est pas beau
Mais depuis de très nombreuses années
Cela est un fait, était un journal embourgeoisé
Il était lu par la bourgeoisie bohème
Que rien ne change vraiment, elle aime
Il était lu
Par un lectorat qui au cours des années
Avait de plus en plus changé
Cela n'était plus, certes, mais cela plaît
Celui que je lisais
Il y a une quarantaine d'années
Mais cela ne justifie en rien, cet attentat
Qui fut ignoble et si bas
Même s'il faut plaire à tout le monde, être à la page
Comme si l'on était un sage
Mais si le pouvoir en place
Comme tout pouvoir, un monstre de glace
Pour " Charlie Hebdo " et sa risible protection policière
Avait pu, par calcul politique, laisser-faire
Je le répète, il aurait laissé faire
Pour servir sa cause abominablement réactionnaire !
Tout est bon au capitalisme
Tout est bon à l'étatisme
Pour endoctriner, pour tromper
Tout peut servir, tout peut être utilisé
Surtout les terroristes religieux
Il n'y a pas plus fédérateurs qu'eux
Et au lieu de vulnérabiliser les Etats
Ils et elles ne font que les renforcer, voilà !
Et pendant ce temps-là
Le capital se sert et utilise un attentat odieux
Pour atomiser les luttes sociales, c'est mieux
Et comment vouloir se mélanger
A toute cette pourriture politicienne
Toute cette corruption si teigne
Nationale et internationale
Qui de toute tragédie fait sienne ?
Toutes les bourgeoisies sont dans la rue
Extrême gauche, gauche, droite, extrême droite
Et voilà toute la pensée étroite
Qui aura vomi son rut !
C'est tellement gros
Que là, personne ne crie au complot
C'est pourtant à vomir
Oui, j'ose le redire
Et un sentiment d'inappartenance
Où que j'aille, car partout c'est la démence
Et les anarchistes qui sont à la ramasse
Car partout la tyrannie qui les casse
Et puis à force de ne pas se montrer
De laisser aux diverses ordures, le pavé
Les pires infamies peuvent se perpétrer !
Et puis
Nous sommes si peu nombreuses et nombreux
Car l'anarchie personne ou presque n'en veut
C'est pourtant le seul espoir de l'humanité
Mais il n'y a déjà plus d'humanité
Comme il n'y a plus de réelle liberté
Et partout des douaniers et des policiers
Et maintenant il faut manifester
Avec le capitalisme et sa fausse unité
Et bien
Dans ce cas, chez moi, je préfère rester !
C'est ce qu'est devenu le syndicalisme
Une copie conforme du capitalisme
Des syndicats de policiers
Des syndicats de douaniers
Des syndicats de matons
Des syndicats de patrons
Des syndicats d'huissiers
Des syndicats de tortionnaires
Des syndicats de réactionnaires
Des syndicats d'ouvriers
Aux mains des bureaucrates
Des syndicats d'intellectuels et d'artistes
Aux mains de technocrates
Des syndicats de ceci ou de cela
Le tout à l'avenant, voilà
Ce sont les défenses du capital
Du niveau national ou international
Et puis de nouvelles générations dépolitisées
Sans conscience historique, sans conscience sociale
Des moutons qui se laissent tondre, rarement révoltés
Et que le capital conditionne et manipule sans aucun mal
C'est vraiment écoeurant
C'est vraiment sidérant
L'espèce humaine s'y vautre
Mais la planète Terre en a vu d'autres
Pour l'espèce humaine
C'est sans doute foutu
Tout le monde l'a lu
Tout le monde l'a vu
Le pire malheur, la surpopulation
La pire des bombes à fragmentation
Pour la planète Terre c'est différent
Tout peut repartir autrement
Sur des millions d'années, avec le temps
Tout est possible
Même l'invraisemblable, même l'indicible
Il aurait fallu
Que les gens s'organisent entre eux
Et qu'ils crachent tous les dieux
Sans aucune hiérarchie
Sans aucune idéologie
Sans aucune religion
Sans aucune compétition
Et s'il était encore temps
Cela serait le dernier moment
Avant le grand anéantissement !
Un mai 1968 tous les jours
De la ville au petit bourg
Car c'est encore et toujours
La police qui nous parle, matin, midi et soir
A la radio, à la télévision, dans les journaux, toute cette foire
Voilà le véritable et sournois terrorisme
Qui tous les jours massacre, c'est le capitalisme !
Il faut répudier
Tous les hommes politiques
Toutes les femmes politiques
Toutes les célébrités
Toutes les notoriétés
Toutes les représentations
Toutes les compétitions
Toutes les comparaisons
Toutes les organisations
Toutes les prisons
Toutes les religions
Toutes les idéologies
Tous les partis
Bref, toutes les autorités
Tout ce qui nous empêche de vivre
Tout ce qui à la pire horreur nous livre
Place à la véritable imagination
Place à la véritable création
Place à une inédite non organisation
Place à la démocratie directe
Tout le reste étant INFECT !
Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )
As always
What appears in the show
Can only strengthen the show
And it is national unity
Against social war
To religious fanatics, that's how it is
The States say a big thank you
Because instead of weakening the State
It strengthens it, that is the function of the attack
And it is the unity of organizations and parties
Against revolution and against anarchy
The unity of false unity
But truly divided unity
It is a question of recovering everything well
Because soon we will vote
I am not Charlie
I have never been Charlie
It is a newspaper of the bourgeoisie
Nothing very bad
Except for demented religious fanatics!
But we must make believe
In freedom of expression
Freedom of expression of conditioning, for the bourgeoisies
And not expression freed from conditioning, for anarchy
Even if this freedom of expression
Is a chimera that does not exist anywhere
Humanity is manipulated and conditioned
Everywhere
It is freedom
To have no freedom
It is freedom
To not be able to express oneself
Or else, always and again
And whatever one's side
To say and write absurdities
To not tell the truth
To shut one's mouth
Or else, always and again
To repeat, imitate, what the TV says
Of the bourgeoisies, the eternal values
Everything that makes terror
But that is not
Because millions of people agree on an error
That this error nevertheless becomes the truth
This attack benefits international capital so much
That its strategy considers it a lesser evil
Sometimes the capital lets things happen
The worst things, if it's essential for its business!
And then Charlie Hebdo
Dare to say it, it's not nice
But for many years
That is a fact, was a bourgeois newspaper
It was read by the bohemian bourgeoisie
That nothing really changes, she likes
It was read
By a readership that over the years
Had changed more and more
That was no longer, certainly, but it pleases
The one I read
About forty years ago
But that in no way justifies this attack
Which was despicable and so low
Even if you have to please everyone, be up to date
As if you were a wise man
But if the power in place
Like all power, an ice monster
For "Charlie Hebdo" and its laughable police protection
Had been able, by political calculation, to let things happen
I repeat, it would have let things happen
To serve its abominably reactionary cause! Everything is good for capitalism
Everything is good for statism
To indoctrinate, to deceive
Everything can be used, everything can be used
Especially religious terrorists
There is no one more unifying than them
And instead of making States vulnerable
They only strengthen them, that's it!
And meanwhile
Capital is using and using a heinous attack
To atomize social struggles, it's better
And how can we want to mix
With all this political rot
All this so nasty corruption
National and international
Who of all the tragedy makes his own?
All the bourgeoisies are in the street
Far left, left, right, far right
And here is all the narrow thinking
Who will have vomited his rut!
It's so big
That there, no one cries conspiracy
It's nevertheless vomit-inducing
Yes, I dare to say it again
And a feeling of not belonging
Wherever I go, because everywhere it's madness
And the anarchists who are in the lurch
Because everywhere the tyranny that breaks them
And then by dint of not showing ourselves
Of leaving the pavement to the various trash
The worst infamies can be perpetrated!
And then
We are so few and numerous
Because anarchy nobody or almost nobody wants it
And yet it is the only hope of humanity
But there is already no more humanity
As there is no more real freedom
And everywhere customs officers and police
And now we have to demonstrate
With capitalism and its false unity
Well
In this case, at home, I prefer to stay!
This is what unionism has become
A carbon copy of capitalism
Police unions
Customs unions
Warden unions
Bosses unions
Bailiff unions
Torturers unions
Reactionary unions
Workers unions
In the hands of bureaucrats
Intellectual and artist unions
In the hands of technocrats
Unions of this or that
All in keeping, that's it
These are the defenses of capital
At the national or international level
And then new depoliticized generations
Without historical awareness, without social awareness
Sheep who let themselves be sheared, rarely revolted
And that capital conditions and manipulates without any harm
It's truly sickening
It's truly astounding
The human species wallows in it
But planet Earth has seen others
For the human species
It's probably over
Everyone has read it
Everyone has seen it
The worst misfortune, overpopulation
The worst of cluster bombs
For planet Earth it's different
Everything can start again differently
Over millions of years, with time
Everything is possible
Even the improbable, even the unspeakable
It would have been necessary
For people to organize themselves
And for them to spit out all the gods
Without any hierarchy
Without any ideology
Without any religion
Without any competition
And if there was still time
This would be the last moment
Before the great annihilation!
A May 1968 every day
From the city to the small town
Because it is still and always
The police who speak to us, morning, noon and night
On the radio, on television, in the newspapers, all this fuss
Here is the real and sneaky terrorism
Which massacres every day, it is capitalism!
We must repudiate
All male politicians
All female politicians
All celebrities
All notoriety
All representations
All competitions
All comparisons
All organizations
All prisons
All religions
All ideologies
All parties
In short, all authorities
Everything that prevents us from living
Everything that delivers us to the worst horror
Make way for true imagination
Make way for true creation
Make way for an unprecedented non-organization
Make way for direct democracy
All the rest being INFECT!
Patrice Faubert (2015) whore, peuète, pouète, paraphysicist ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )