Rome, an 90, de notre ère
Quand l'on déféquait
Là, où on le pouvait
Pour les pauvres, en plein air
Un million de personnes
Du jamais vu, cela étonne
Jusqu'à Londres, au dix-neuvième siècle
Donc, le Maximus Circus
De nos jours, tout est minus
Des latrines sous les tribunes
Besoins naturels faisant cause commune
Mais, cependant, une personne sur 3 ou 4 était esclave
De l'époque, les rares affranchis le savent
Toujours de la Rome antique
Du pain, des jeux
De plus en plus de jeux
De moins en moins de pain
1500 sesterces par an, gagnait le romain
Et déjà des hooligans
Circus Maximus, 150.000 fans
Des auriges fameux, comme feu Scorpius
Conducteur de char, 2048 victoires, une vie de bonus
Dix ans de carrière, puis il mordit la poussière
Peu lui importait, il savait qu'il n'était que poussière !
D'hier à aujourd'hui
D'un fonctionnement l'autre, tout se reproduit
Des tablettes d'exécration
Des tablettes de malédiction
Ce sont maintenant des manifestations
La vie se plaît de toute transformation
L'esclavage change de nom
Sachant se déguiser, de toutes façons
Et encore, et toujours
Des humiliés, des exploités, des offensés
Des frustrés, des refoulés, des gâchés
Des torturés, des sacrifiés, des tués
Des oubliés, des violés, des ignorés
De l'exterminé
De tous les sexes, de tous les âges
Une seule et même cage
Pleine est sa cour
Certes, le décor change
Le rideau tombe, la misère, attend son nouveau lange
Et finalement
Il y a toujours plus d'homos pas sexuels
Des homospassexuels
Que d'homosexuels
Et finalement
Il y a toujours plus d'hétéros pas sexuels
Que d'hétérosexuels
Car, avec qui ? Où ça ? Quand ?
Peu de lieux où se rencontrer, c'est navrant
Ou alors, du fantasme tarifé
Du ghetto et de la sexualité prostituée
Et finalement
Les vieux et les vieilles
Sont surtout vieux et vieilles
De n'avoir plus aucune jeunesse dans leurs têtes
Voilà, qui est bien bête
Mais plus l'on vieillit
Plus l'on sait la répétition des guerres et des conflits
Entre les individus et entre les pays !
Ainsi
1789, auprès du roi, un cahier des doléances
Le peuple, comme maudit, éternelle souffrance
Ainsi
1793
Un référendum d'initiative citoyenne
Toute revendication comme doyenne
L'Histoire voulant tenir sa moyenne
Car
Rien ne fut jamais véritablement mis bas
Tout faire à moitié se recommençant, c'est bien cela
Aucun roi, aucun régime, aucun gouvernement
Aucune autorité, aucun despotisme, aucun tyran
Et peu nous chaut en ce cas
1687
De l'état civil pour les protestantes et les protestants
Le seul truc vraiment nouveau
C'est le dérèglement climatique faisant ses rots
2050
L'Arctique, libre d'eau
En plus, deux mètres d'eau, en niveau
Car déjà
10.000 tonnes de glace
Devenant de l'eau liquide, nouvelle trace
Ce à chaque seconde
L'Arctique, au tout, inonde
Tout étant forcément
De par tous les gens
De par tous les temps
Syncrétique
Rien ne pouvant y échapper
Du local à toute globalité
Dans la broyeuse de la critique !
Patrice Faubert ( 2019 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway index "
Rome, year 90, CE
When we defecate
There where we could
For the poor, in the open air
A million people
Unheard of, it surprises
To London in the nineteenth century
So the Maximus Circus
Nowadays everything is minimal
Latrines under the stands
Natural needs in common cause
But, however, one in three or four was a slave
At the time, the few freed people know it
Still from ancient Rome
Bread, games
More and more games
Less and less bread
1500 sesterces per year, earned the Roman
And already hooligans
Circus Maximus, 150,000 fans
Famous charioteers, like the late Scorpius
Tank driver, 2048 wins, one bonus life
Ten year career, then he bit the dust
He didn't care, he knew he was just dust!
From yesterday to today
From one operation to another, everything reproduces
Tablets of execration
Curse tablets
These are now demonstrations
Life takes pleasure in any transformation
Slavery changes its name
Knowing how to dress up anyway
And again and again
The humiliated, the exploited, the offended
The frustrated, the repressed, the wasted
Tortured, sacrificed, killed
Forgotten, raped, ignored
Of the exterminated
Of all sexes, of all ages
One and the same cage
Full is his heart
Of course, the scenery changes
The curtain falls, misery awaits its new diaper
And finally
There are always more non-sexual homosexuals
Homospassexuals
That homosexuals
And finally
There are always more non-sexual straight people
That heterosexuals
Because, with whom? Where ? When?
Few places to meet, it's heartbreaking
Or else, a paid fantasy
Of the ghetto and prostitute sexuality
And finally
The old and the old
Are mostly old and old
To have no more youth in their heads
Here it is, which is very stupid
But the older we get
The more we know about the repetition of wars and conflicts
Between individuals and between countries!
So
1789, with the king, a book of grievances
The people, as cursed, eternal suffering
So
1793
A citizens' initiative referendum
Any claim as dean
History wanting to keep its average
Because
Nothing was ever truly put down
Doing everything halfway starting over again, that's it
No king, no regime, no government
No authority, no despotism, no tyrant
And little matter to us in this case
1687
Civil status for Protestants
The only really new thing
It's climate change burping
2050
The arctic, free of water
In addition, two meters of water, in level
Because already
10,000 tons of ice
Becoming liquid water, new trace
This every second
The arctic, at all, is flooding
Everything being necessarily
From all the people
In all weather
Syncretic
Nothing can escape it
From local to global
In the grinder of criticism!
Patrice Faubert (2019) puète, peuète, pouète, paraphysicien (http://patrice.faubert.over-blog.com/) Pat says the guest on "hiway index"