Paraphysique de la mort

by Patrice Faubert Tuesday, Jan. 07, 2025 at 9:13 AM

Le bras de fer permanent, société ferriste...

" Tirez le rideau, la farce est jouée. Je vais chercher un grand peut-être. "

François Rabelais ( 1483 ou 1494-1553 )

Connaissance de la fragmentation

Fragmentation de la connaissance

Comme

Il n'y a pas de gauche

Il n'y a pas de droite

Mais

Simplement des concepts et des comportements

Qui sont apparentés à la gauche

Qui sont apparentés à la droite

Chaque préjugé est un courant

Bien ancré dans le politiquement

Chaque jugement de valeur

A son chapeau, sa couleur

Chaque lieu commun

A son époque, son souverain

Car

Il faut être un battant ou une battante

Car

Il faut être un combattant ou une combattante

Alors

Qu'il nous faut mourir

Nous devrions donc nous faire plaisir

Prendre et donner du bonheur

Et ce à toutes les heures

Car mourir

C'est aussi, il faut le dire

Caner, clamser, crever

Cônir, crôner, crounir, dégeler

Dévisser, flamber, fracasser, gambiller

Macaber, raidir, tout cela sans médire

Car mourir

C'est aussi, il faut le dire

Lever la séance

Rendre les clefs

Faire la valise

Déposer le bilan

Boire le bouillon de onze heures

Avaler sa chique ou son bulletin de naissance

Bouffer les pissenlits par la racine

Se faire rétrécir

Être rétamé

Couper le sifflet

Filer son câble par le bout

Etc. Car ce n'est pas tout

Et pour tuer

Et donc faire mourir, c'est lié

Raccourcir, flinguer

Descendre, sulfater

Dessouder, dégommer

Dégringoler, escoffer

Rectifier, seringuer

Refroidir, suriner, zigouiller

Des mots pour tuer

Donc aussi, des mots pour mourir

Et le mathématicien Suisse feu ( 1707-1783 ) Leonhard Euler

Qui mourut la pipe à la bouche, tel l'éclair

Et qui tombant, la cassa

L'expression viendrait de là

Ou feu l'acteur Mercier

Qui la pipe en bouche

Tomba sur scène comme on se couche

Il interprétait feu le corsaire ( 1650-1702 ) Jean Bart

Et abattant ainsi sa dernière carte

Casser sa pipe et mourir

La mort fait toujours frémir

Comme la mort d'une espèce

A qui l'on ne fait aucune messe

C'est ainsi le rhinocéros de Java

Encore quatorze dans le monde, mais tout va

Et pour d'autres espèces, un même constat

Et déjà le capital

Qui nulle part ne voit le mal

Car dans son organisation, c'est absolument fatal

Extrapole de ce fait, le clonage

Pour mettre le passé en cage

Le chien pour le ( canis latrans ) coyote

L'éléphant pour le mammouth

Aucun complexe, en avant toute

Trouver la bonne femelle, nouvelle marotte

Car partout

Et depuis longtemps, c'est fou

Enseignement de la guerre

La guerre de l'enseignement

D'une façon l'autre, tout est répété

Avec une plus ou moins grande subtilité

Février à Décembre 1916, Verdun

Environ 1 million de morts, au moins

Et les patriotiques prostituées

Sans vindicte, c'était pour le repos du guerrier

Un peu de sexe avant de se faire mutiler ou tuer

Et oui !

" Ce qui reste du vivant quand il meurt n'a plus de nom dans aucune langue "

Jacques-Bénigne Bossuet ( 1627-1704 )

Et qui participait à l'effort de guerre ?

La femme de la classe ouvrière !

Et en un an

7000 tonnes d'obus par ouvrière

1914/1918 guerre meurtrière

Cela dépasse l'entendement

C'est en somme l'esthétique de la politique

Qui est une politique de l'esthétique

Des larmes, des armes, du sang

Comme unique socle et unique fondement

Car sur la planète Terre

Il y a toujours, quelque part, la guerre

L'espèce humaine

Toujours échouée et toujours vaine

C'est un Radeau de La Méduse

Mais là en 1816, sans que la vérité abuse

151 rescapés du naufrage d'un bateau

Cela fut si bien peint par feu ( 1791-1824 ) Théodore Géricault

Et finalement seuls 15 vrais sauvés

Un radeau de vingt mètres sur sept, une épouvante

13 jours de cannibalisme, de tuerie, dans la tourmente

Une allégorie

De toutes les tueries

1914/1918 et au moins 6 millions d'invalides

Le paysage de l'Histoire est livide !

Et d'une façon l'autre, ne pas le taire

Les enfants et les femmes y participèrent

La guerre de l'économie

L'économie de la guerre

Et c'est toujours

De l'Histoire le même tour

Les notables et les officiers

Qui planqués, arrivent le mieux à s'en tirer !

Tout est toujours d'actualité

Rien de vraiment dans le passé

De rien, n'avoir aucune fierté

Par les déterminismes nous sommes joués

Ainsi

20 pour cent des gens, ce n'est pas excessif

Vont avoir un épisode dépressif

Au cours de l'écoulement de leur vie

Car le capital produit de la maladie

Car le capital produit de la pharmacie

La maladie comme une industrie

8 sur 10 des étudiantes et étudiants, aux Etats-Unis

Prennent des amphétamines, car dures sont leurs vies

Et certains Etats des Etats-Unis

Obligent les chômeuses et les chômeurs

A prendre des antidépresseurs

Le chômage serait un état de dépression

Pour le capital c'est sa seule solution

1 suicide toutes les 18 heures, en Grèce

Et de nombreuses tentatives, horrible détresse

Contexte du capital

Capital du contexte

Le capital écrit toujours le même texte

Une machine à produire toutes les maladies

Une machine à produire tous les conflits

Compétition, comparaison, fragmentation

La pensée du divertissement

Qui n'est pas le divertissement de la pensée

Et sa délégation, sa représentation

Arts, sciences et techniques, au service de l'aliénation !

Les machines en savent plus sur nous

Que nous sur les machines

Artilects qui copient des fonctions

Et sont à vrai dire sans aucune imagination

Une machine rend service mais c'est assez con !

Les services de renseignements savent

Ou pourraient savoir ce que nous aimons

Ou ce que nous détestons

Comme nos préférences sexuelles

Spirituelles, culinaires, intellectuelles

Mais pour tout il faut payer

Rien n'est gratuit, il faut en chier

Et bientôt

Prévoir ce que feront les gens

Ou ce que pourraient faire les gens

Et en fonction

De telle ou telle situation

Une police prédictive

Incarnation de la fiction spéculative

Sécurité de la surveillance

Surveillance de la sécurité

Et auto-surveillance généralisée !

C'est l'éternelle société fasciste

C'est l'éternelle société ferriste

Le bras de fer permanent

A tout instant, à tout moment

Se battre pour payer son loyer

Se battre pour pouvoir manger

Se battre pour chômer, pour une allocation, toucher

Se battre pour travailler, pour avoir une sexualité

Se battre pour tout et pour rien, toute la journée

Le capital est le crime organisé, est la torture planifiée

Et les arts, le sport, la science et autre, pour tout faire oublier

Et qui du capital et avec le capital, sont la grande complicité !

Oui

1914/1918, toutes les guerres, dans nos têtes

C'est là que cela se passe, munitionnettes

Comme ces femmes qui fabriquèrent des armes

Ces femelles qui firent verser tant de larmes

400.000 dames pour l'effort de guerre

C'est fou ce que peuvent faire

Des femmes et des hommes en galère !

" Naître pour mourir, quelle connerie ! C'est comme ça, faut t'y faire, tous

les copains s'y sont faits depuis que le monde est monde. Et alors ? Leur

résignation ne me concerne pas. Savoir que des millions d'autres cochons

s'égorgent en même temps que moi dans l'abattoir ne me fait pas trouver plus

agréable le fil du couteau sur mon cou dodu "

François Cavanna ( 1923-2014 ) Charlie Hebdo, 40, 23/8/1971

Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )

"Draw the curtain, the farce is played. I'll get a big maybe."

François Rabelais (1483 or 1494-1553)

Knowledge of fragmentation

Fragmentation of knowledge

Like

There is no left

There is no right

But

Simply concepts and behaviors

Which are related to the left

Which are related to the right

Each prejudice is a current

Well anchored in politics

Each value judgment

Has its hat, its color

Each commonplace

Has its time, its sovereign

Because

You have to be a fighter

Because

You have to be a fighter

So

We have to die

We should therefore please ourselves

Take and give happiness

And this at all hours

Because dying

It must be said also

To die, to clam up, to burst

To cônir, to côner, to crunch, to thaw

To unscrew, to flare, to smash, to gabble

To macaber, to stiffen, all this without slander

Because dying

It is also, it must be said

To end the session

To return the keys

To pack the suitcase

To file for bankruptcy

To drink the eleven o'clock broth

To swallow one's quid or one's birth certificate

To eat dandelions by the root

To be shrunk

To be retined

To cut the whistle

To run one's cable by the end

Etc. Because that's not all

And to kill

And so to kill, it's linked

Shorten, shoot

Go down, sulphate

Unsolder, knock out

Tumble, shovel

Rectify, syringe

Cool, slash, kill

Words to kill

So also, words to die

And the late Swiss mathematician (1707-1783) Leonhard Euler

Who died with his pipe in his mouth, like lightning

And who falling, broke it

The expression would come from there

Or the late actor Mercier

Who with his pipe in his mouth

Fell on stage as one lies down

He played the late corsair (1650-1702) Jean Bart

And thus playing his last card

Break his pipe and die

Death always makes one shudder

Like the death of a species

To whom one does not makes no mass

This is the Javan rhinoceros

Still fourteen in the world, but everything is fine

And for other species, the same observation

And already capital

Which nowhere sees evil

Because in its organization, it is absolutely fatal

Extrapolates from this fact, cloning

To put the past in a cage

The dog for the (canis latrans) coyote

The elephant for the mammoth

No complex, full speed ahead

Finding the right female, new hobby

Because everywhere

And for a long time, it's been crazy

Lesson of war

The war of teaching

In one way or another, everything is repeated

With more or less great subtlety

February to December 1916, Verdun

About 1 million dead, at least

And the patriotic prostitutes

Without vindictiveness, it was for the warrior's rest

A little sex before getting mutilated or killed

And yes!

"What remains of the living when it dies no longer has a name in any language"

Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704)

And who participated in the war effort?

The working class woman!

And in one year

7000 tons of shells per worker

1914/1918 murderous war

This is beyond understanding

It is in short the aesthetics of politics

Which is a politics of aesthetics

Tears, weapons, blood

As the only base and only foundation

Because on planet Earth

There is always, somewhere, war

The human species

Always stranded and always vain

It is a Raft of the Medusa

But there in 1816, without the truth being abusive

151 survivors of the sinking of a boat

It was so well painted by the late (1791-1824) Théodore Géricault

And finally only 15 real rescued

A raft of twenty meters by seven, a horror

13 days of cannibalism, of killing, in the turmoil

An allegory

Of all the killings

1914/1918 and at least 6 million disabled

The landscape of History is livid!

And in one way or another, not to keep quiet

Children and women participated

The war of the economy

The economy of war

And it's always

The same trick of History

The notables and the officers

Who, hidden, manage best to get away with it!

Everything is still current

Nothing really in the past

You're welcome, have no pride

By determinisms we are played

Thus

20 percent of people, it is not excessive

Will have a depressive episode

During the course of their life

Because capital produces illness

Because capital produces pharmacy

Illness as an industry

8 out of 10 students, in the United States

Take amphetamines, because their lives are hard

And some states in the United States

Force the unemployed

To take antidepressants

Unemployment would be a state of depression

For capital it is its only solution

1 suicide every 18 hours, in Greece

And many attempts, horrible distress

Context of capital

Capital of the context

Capital always writes the same text

A machine to produce all diseases

A machine to produce all conflicts

Competition, comparison, fragmentation

The thought of entertainment

Which is not the entertainment of thought

And its delegation, its representation

Arts, sciences and techniques, at the service of alienation!

Machines know more about us

Than we about machines

Artilects that copy functions

And are in truth without any imagination

A machine provides a service but it's pretty stupid!

The intelligence services know

Or could know what we like

Or what we hate

Like our sexual preferences

Spiritual, culinary, intellectual

But for everything you have to pay

Nothing is free, you have to suffer

And soon

Predict what people will do

Or what people could do

And depending

On this or that situation

A predictive police

Incarnation of speculative fiction

Security of surveillance

Surveillance of security

And generalized self-surveillance! It's the eternal fascist society

It's the eternal iron society

The permanent arm wrestling

At any time, at any moment

Fighting to pay your rent

Fighting to be able to eat

Fighting to be unemployed, for an allowance, to receive

Fighting to work, to have a sexuality

Fighting for everything and for nothing, all day long

Capital is organized crime, is planned torture

And the arts, sports, science and others, to make you forget everything

And who of capital and with capital, are the great complicity!

Yes

1914/1918, all the wars, in our heads

That's where it happens, ammunition

Like these women who made weapons

These females who shed so many tears

400,000 ladies for the war effort

It's crazy what can be done

Women and men in trouble!

"Born to die, what bullshit! That's how it is, you have to get used to it, all

your friends have gotten used to it since the world began. So what? Their

resignation doesn't concern me. Knowing that millions of other pigs

are having their throats cut at the same time as me in the slaughterhouse doesn't make me find the edge of the knife on my plump neck any more

pleasant"

François Cavanna ( 1923-2014 ) Charlie Hebdo, 40, 8/23/1971

Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )

Original: Paraphysique de la mort