Travail de l'idéologie

by Patrice Faubert Sunday, Sep. 15, 2024 at 7:13 AM

Nous ne faisons que répéter ce que d'autres ont dit avant nous...

" Le 23 novembre 1936 avait lieu à Barcelone l ' énorme rassemblement pour l ' enterrement de Durruti . En tête du cortège on pouvait voir Garcia Oliver , flanqué de Companys et d ' Antonio Ossenko , le responsable indirect de sa mort , ainsi que du sergent Manzana , suspect d ' en être l ' auteur . "

Miguel Amoros ( Durruti dans le labyrinthe , aux éditions de l ' encyclopédie des nuisances ,

Paris 2007 )

C ' est fou ce que l ' on accumule comme documents , des documents morts . Comme ce numéro de " Hôtel ouistiti " d ' Octobre 1993 , de Jimmy Gladiator , que je feuillette en ce moment .

Ou ce petit tract / affichette annonçant un spectacle de Romain Bouteille ( né en 1937 ) , " Misère intellectuelle " , au théâtre Saint-louis à Pau .

Romain Bouteille fut le père spirituel de Coluche , et de tous les autres , d ' ailleurs .

Ou bien encore , cet article rédigé par André Gorz ( 1923-2007 ) , " Leur écologie et la nôtre " et qui parut en avril 1974 dans le mensuel écologique de l ' époque , " Le sauvage " .

Il faudrait toujours citer ses sources de réflexion , surtout de nos jours , où le plagiat vulgaire , sans aucune amélioration , est une pratique hélas banale et même encouragée , de par le fonctionnement même de la société spectaculaire marchande techno-industrielle .

Comme en prison , où une pratique courante , consiste à recopier des textes d ' auteurs connus , en se les appropriant , donc sans les nommer, bien sûr , afin de séduire une femme , ou de briller auprès de copains et copines de l ' extérieur .

Et cette pratique existe aussi hors les murs de la prison . Je ne porte aucun jugement moral en cette affaire , mais c ' est un fait .

Ce qui est logique , puisque le fonctionnement de nos relations est le même en taule ou en dehors de la geôle .

La prison est une inhumanité , une monstruosité , qu ' il faut abolir , tout de suite . Mettre les gens en prison , les mettre à l ' écart , c ' est une vengeance , c ' est tout .

Si les gens qui sont en prison étaient libérés à l ' instant où vous lisez ces lignes , cela ne changerait rien , ni en bien , ni en mal , au monde à broyer les individus dans lequel nous vivons . Le monde continuerait de tourner comme si de rien n ' était , même des jours ou des mois après .

" Il faut absolument vous fourrer dans la tête que l ' art est aux bourgeois et j ' entends par bourgeois : un monsieur sans imagination . "

Arthur Cravan ( 1887-1918 ? )

Quand aux malades mentaux , ( qui de toutes façons , n ' ont rien à faire en prison ) , il suffirait de les prendre en charge et surtout en considération ( comme on le fait en Afrique ) , pour les rendre inoffensifs à eux-mêmes et aux autres . Encore faut-il qu ' il existe une structure d ' accueil vraiment adaptée à cet effet . Le capitalisme devenant vert , à tout transformé , en des banques diverses , et la relation " humaine " est avant tout et même uniquement une relation économique . Il n ' y a pas la moindre relation humaine , là ou l ' argent est en circulation .

Nous avons le plus souvent pour " amis et amies " et " copains et copines " des gens qui ont la même ( ou presque ) bourse que nous . Si cette bourse est remplie , l ' on peut acheter des êtres ou des biens gratifiants , si cette bourse est vide ou peu remplie , l ' on ne peut que rester chez soi ( assignation à résidence par pauvreté car économiquement faible ) . Tout se paye , tout s ' achète , tout se vend , tout s ' échange , rien n ' est jamais gratuit .

Par exemple , j ' ai fait dans ma jeunesse , le tour d ' Europe en auto-stop , et bien l ' auto-stop , c ' est pas gratuit . On me le faisait payer , il fallait que je cause , que je fasse quelque chose . La gratuité véritable n ' attend rien en échange . Elle se suffit à elle-même . Nos " gratuités " , sont des donnant - donnant , des ceci contre des cela , un service contre un autre service . Nous sommes dans l ' échange qui est le contraire de la gratuité .

C ' est comme dans nos discussions , alors que tout ce que nous savons , c ' est uniquement par les autres que nous le savons , l ' on pourrait croire à nous écouter , que nous avons tout trouvé tout seul . Nous sommes des prétentieux et prétentieuses , sans avoir la véritable conscience de l ' être .

Nous ne faisons que répéter ce que bien d ' autres ont dit avant nous , mais nous ne le savons pas , c ' est tout . Prenez un petit groupe , même " libertaire " et là aussi , l ' on retrouve vite le dominant ou la dominante , le mec ou la nana , les mecs ou les nanas , qui savent tout sur tout , les " c ' est moi qui sait " , alors fermez vos gueules , et admirez-moi !

" Fée aveugle tu me fais de l ' effet ...

Mais tes yeux clairs me sont sévères ...

Trop d ' affaires , guerres , je manque d ' air ...

Mes mouchoirs se passent de gloire ...

Mon histoire c ' est de croire te revoir ,

Afin que ton regard rêvé soit paix

Loin des gadgets et propriétés .

André Zurowski ( né en 1960 , poète d' Auvergne , d ' origine polonaise )

Et comme chacun et chacune à ses propres référents qui ne sont pas forcément les mêmes que les autres , c ' est la guerre permanente . C ' est à dire , nous le répétons à nouveau , la recherche de la dominance inconsciente , surtout que ces référents " différents " disent en fait , grosso modo , les mêmes choses . Finalement , l ' on domine avec ce que l ' on peut , avec son cul , si l ' on a un beau cul , avec sa mémoire si l ' on a une excellente mémoire , avec son fric si l ' on a du fric , avec des armes si l ' on a des armes , avec sa culture si l ' on a de la culture , avec sa force physique si l ' on est fort physiquement , etc ...

Bref , nos têtes sont bien polluées par les automatismes inconscients et " conscients " du dressage de l ' école capitaliste des hiérarchies . Ainsi nous remercions quiconque nous invite à boire ou autre chose , alors qu ' en fait , c ' est la personne qui nous invite qui devrait nous remercier d ' avoir accepté son invitation . Car de ce fait , elle ne sera plus seule pour boire un verre , manger au restaurant , faire l ' amour , ou autre chose . Enfin faire l ' amour , pas évident , puisque les femmes sont conditionnées à ne jamais ou rarement faire le premier pas dans la démarche sexuelle , sauf au Québec ...

Avons-nous compris qui il faut vraiment remercier dans cet exemple ?

D ' ailleurs pourquoi dire ce merci de la politesse bourgeoise , si ce que l ' on a fait nous a fait ou nous fait vraiment plaisir ? la " bonne réponse " est ne me remerciez pas , c ' est à moi que cela a fait plaisir .Là où il y a vraiment plaisir , le merci est inutile . Il ne s ' agit d ' ailleurs pas de politesse , mais d ' un automatisme langagier .

Il n ' y a pas que les mots qui mentent , les comportements aussi . Un comportement peut infirmer nos mots , comme nos mots peuvent invalider notre comportement . Les confirmer ou les infirmer .

J ' ai réalisé l ' expérience simple , de psychologie sociale , d ' envoyer des articles aux médias dits " alternatifs " , ( alternative au capitalisme , ou plus exactement capitalisme de l ' alternative ! ) , et j ' ai vite constaté que les deux sites Indymedia les plus ouverts et " libertaires " , sont en France , Indymedia Poitiers et Indymedia Auvergne , les plus fermés et les plus dogmatiques étant Rebellyon infos et Indymedia Suisse d ' expression française , le plus ouvriériste Indymedia Lille , quand à Bellacio et Indymedia Grenoble , l ' on y censure toujours mes articles . Enfin à l ' étranger , les Indymedia espagnols et italiens , certains sites américains du sud et du nord , Indymedia Bruxelles , Indymedia Québec , Indymedia Danmark , Indymedia Portugal et quelques autres sont les plus éclairés . Mais ceci peut changer à tout moment , et ne peut être valable qu ' à un instant x précis , ce x étant court ou long ...ce sont des expériences toutes simples , que l ' on peut faire , lorsque l ' on est docteur en rien comme moi . L ' expression vient du film " Shanghai Gesture "( 1941 ) , quand l ' acteur du film feu Victor Mature ( 1913-1999) qui joue le docteur Omar , affirme à une belle dame , être docteur en rien . Un film de feu Josef Von Sternberg ( 1894-1969 ) . Feu Guy Ernest Debord ( 1931-1994 ) se dira lui aussi docteur en rien , en faisant un détournement de la réplique du docteur Omar ...

Il faudrait que les femmes fassent la grève des ventres , la grève de la procréation ,qu ' elles refusent de faire des gosses . Plus de chair à canon , de chair à profit . Naître , c ' est être condamné et condamnée à mourir , ne l ' oublions pas . Il faudrait encourager vivement tant les moyens contraceptifs , que l ' avortement , l ' adoption , la stérilisation . Ne procréez plus , adoptez les enfants qui n ' ont pas de parents , si vous tenez vraiment à avoir des gosses .

Apprendre à ne plus faire de gosses , comme l ' on apprend en l ' an 2010 , à en faire justement . Ou alors , en faire moins , chichement , rarement ,quand cela s ' avère indispensable . Et il y a déjà presque 7 milliards d ' habitants et habitantes , en 2010 , sur la planète Terre , c ' est suffisant . Sur une planète comme la Terre , un milliard d ' habitants et habitantes cela serait largement assez . Et chaque gouvernement , tout aussi réactionnaire que le précédent , voire pire , ne fait que confirmer sa politique en l ' aggravant le plus souvent , ainsi nous allons de crise en crise , ( c ' est toujours la crise ) , jusqu ' à la crise finale .

Un sauve qui peut général , qui se lit déjà dans nos façons d ' être , et sur nos corps , où chacun et chacune est l ' ennemi et l'ennemie de celui et de celle qui n ' est pas soi .

" Et puis que de partir me fault ,

Et du retour ne suis certain

( Je ne suis homme sans desfault

Ne qu ' autre d ' acier ne d ' estain ,

Vivre aux humains est incertain

Et après mort n ' y a relaiz ,

Je m ' en vais en pays loingtain ) ,

Si establis ce présent laiz "

François de Montcorbier dit Villon ( 1431 Paris - disparu en 1463 ) en français de l ' époque .

Et souvent en ces crises de sauve qui peut extrême , vont le nazisme , le fascisme , le libéralisme , le stalinisme , des totalitarismes avec variantes . C ' est le chacun et chacune pour soi , et tout ce que nous faisons , nous écrivons , nous pensons , nous " vivons " , a été fait , écrit , pensé , vécu , par d 'autres , en d ' autres temps , en d ' autres lieux , avec d ' autres langues , d ' autres mots . Nous nous pensons , nous nous écrivons , nous nous faisons , nous nous rêvons , nous nous tuons , nous nous exploitons , nous nous gâchons , nous nous torturons . Je vous écris . Vous m ' écrivez . Je vous vis . Vous me vivez . Je vous pense . Vous me pensez . Je vous fais . Vous me faites . Il est temps que la prétention meurt . Et cessez de plagier les autres sans citer vos sources . En procédant ainsi , vous vous crachez à la gueule comme à celle des autres . Ne confondez plus détournement et plagiat . Le détournement est le contraire du plagiat . Le détournement est au pirate ce que le plagiat est à la bourgeoisie .

Patrice Faubert ( 2010 ) , puète , pouète , peuète , paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )

"On November 23, 1936, the huge gathering for Durruti's funeral took place in Barcelona. At the head of the procession was Garcia Oliver, flanked by Companys and Antonio Ossenko, the person indirectly responsible for his death, as well as Sergeant Manzana, suspected of being the author."

Miguel Amoros (Durruti in the Labyrinth, published by the Encyclopédie des Nuisances, Paris 2007)

It's crazy how many documents we accumulate, dead documents. Like this issue of "Hôtel ouistiti" from October 1993, by Jimmy Gladiator, which I'm leafing through right now.

Or this small leaflet / poster announcing a show by Romain Bouteille (born in 1937), "Misère intellectuelle", at the Saint-Louis theater in Pau.

Romain Bouteille was the spiritual father of Coluche, and of all the others, moreover.

Or again, this article written by André Gorz (1923-2007), "Their ecology and ours" and which appeared in April 1974 in the monthly ecological magazine of the time, "Le sauvage".

We should always cite our sources of reflection, especially nowadays, where vulgar plagiarism, without any improvement, is a practice unfortunately banal and even encouraged, by the very functioning of the techno-industrial commercial spectacular society.

Like in prison, where a common practice consists of copying texts by well-known authors, appropriating them, therefore without naming them, of course, in order to seduce a woman, or to shine in front of friends from outside.

And this practice also exists outside the prison walls. I am not making any moral judgment in this matter, but it is a fact.

Which is logical, since the functioning of our relationships is the same in jail as outside the jail.

Prison is an inhumanity, a monstrosity, which must be abolished, immediately. Putting people in prison, putting them aside, it is revenge, that's all.

If the people who are in prison were released at the moment you are reading these lines, it would not change anything, neither for the better nor for the worse, in the world that crushes individuals in which we live. The world would continue to turn as if nothing had happened, even days or months later.

"You absolutely have to get it into your head that art belongs to the bourgeoisie and by bourgeois I mean: a gentleman without imagination."

Arthur Cravan (1887-1918?)

As for the mentally ill (who in any case have no place in prison), it would be enough to take charge of them and especially to consider them (as is done in Africa), to make them harmless to themselves and to others. It is still necessary that there exists a reception structure truly adapted to this purpose. Capitalism becoming green, has transformed everything, into various banks, and the "human" relationship is above all and even only an economic relationship. There is not the slightest human relationship, where money is in circulation.

We most often have for "friends and girlfriends" and "boyfriends and girlfriends" people who have the same (or almost) purse as us. If this purse is full, we can buy rewarding beings or goods, if this purse is empty or not very full, we can only stay at home (house arrest due to poverty because economically weak). Everything is paid for, everything is bought, everything is sold, everything is exchanged, nothing is ever free.

For example, in my youth, I hitchhiked around Europe, and well hitchhiking is not free. They made me pay for it, I had to talk, to do something. True gratuity expects nothing in return. It is sufficient in itself. Our "gratuitousness" is a give and take, this for that, one service for another service. We are in an exchange that is the opposite of gratuity.

It is like in our discussions, while everything we know, we know it only through others, one could believe to listen to us, that we found everything all by ourselves. We are pretentious, without having the true awareness of being so.

We only repeat what many others have said before us, but we do not know it, that is all. Take a small group, even a "libertarian" one, and there too, we quickly find the dominant man or woman, the guy or the girl, the guys or the girls, who know everything about everything, the "it's me who knows", so shut your mouths, and admire me!

" Blind fairy you have an effect on me ...

But your clear eyes are severe on me ...

Too much business, wars, I lack air ...

My handkerchiefs do without glory ...

My story is to believe to see you again,

So that your dreamed look is peace

Far from gadgets and properties.

André Zurowski (born in 1960, poet from Auvergne, of Polish origin)

And as each and every one has their own referents which are not necessarily the same as the others, it is permanent war. That is to say, we repeat it again, the search for unconscious dominance, especially since these "different" referents actually say, roughly, the same things. Finally, we dominate with what we can, with our ass, if we have a nice ass , with his memory if one has an excellent memory, with his money if one has money, with weapons if one has weapons, with his culture if one has culture, with his physical strength if one is physically strong, etc ...

In short, our heads are well polluted by the unconscious and "conscious" automatisms of the training of the capitalist school of hierarchies. Thus we thank whoever invites us to drink or something else, when in fact, it is the person who invites us who should thank us for having accepted his invitation. Because of this, he will no longer be alone to have a drink, eat at a restaurant, make love, or something else. Finally, making love is not easy, since women are conditioned to never or rarely make the first move in the sexual process, except in Quebec...

Have we understood who we really need to thank in this example?

Besides, why say this thank you of bourgeois politeness, if what we have done has really pleased us or makes us happy? The "correct answer" is do not thank me, it is me that it pleased. Where there is real pleasure, thank you is useless. It is not a question of politeness, but of a linguistic automatism.

It is not only words that lie, behaviors too. A behavior can invalidate our words, as our words can invalidate our behavior. Confirm them or invalidate them.

I carried out a simple experiment, in social psychology, of sending articles to the so-called "alternative" media (alternative to capitalism, or more precisely capitalism of the alternative!), and I quickly noticed that the two most open and "libertarian" Indymedia sites are in France, Indymedia Poitiers and Indymedia Auvergne, the most closed and dogmatic being Rebellyon infos and Indymedia Suisse of French expression, the most working class Indymedia Lille, as for Bellacio and Indymedia Grenoble, my articles are always censored there. Finally abroad, the Spanish and Italian Indymedia, some American sites from the south and the north, Indymedia Brussels, Indymedia Quebec, Indymedia Denmark, Indymedia Portugal and a few others are the most enlightened. But this can change at any time, and can only be valid at a specific moment x, this x being short or long ... these are very simple experiments, that one can do, when one is a doctor of nothing like me. The expression comes from the film "Shanghai Gesture" (1941), when the actor of the film, the late Victor Mature (1913-1999) who plays Doctor Omar, claims to a beautiful lady, to be a doctor of nothing. A film by the late Josef Von Sternberg (1894-1969). The late Guy Ernest Debord (1931-1994) will also say that he is a doctor of nothing, by making a diversion of Doctor Omar's line ...

Women should go on a womb strike, a procreation strike, that they refuse to have children. No more cannon fodder, no more profit fodder. To be born is to be condemned to die, let's not forget that. Contraceptive methods, abortion, adoption, sterilization should be strongly encouraged. Stop procreating, adopt children who have no parents, if you really want to have kids. Learn not to have kids anymore, as we are learning in the year 2010, to have them precisely. Or else, have fewer, sparingly, rarely, when it proves essential. And there are already almost 7 billion inhabitants, in 2010, on planet Earth, that's enough. On a planet like Earth, one billion inhabitants would be more than enough. And each government, just as reactionary as the previous one, or even worse, only confirms its policy by making it worse most of the time, so we go from crisis to crisis (it's always the crisis), until the final crisis.

A general sauve qui peut, which can already be read in our ways of being, and on our bodies, where each and every one is the enemy of the one who is not oneself.

"And then that I fail to leave,

And of the return I am not certain

(I am not a man without fault

Neither of steel nor of tin,

To live for humans is uncertain

And after death there is no relay,

I am going to a far country),

If this present lay is established"

François de Montcorbier called Villon (1431 Paris - disappeared in 1463) in French of the time.

And often in these crises of extreme save who can, go Nazism, fascism, liberalism, Stalinism, totalitarianisms with variants. It is every man for himself, and everything we do, we write, we think, we "live", has been done, written, thought, lived, by others, in other times, in other places, with other languages, other words. We think of ourselves, we write to ourselves, we make ourselves, we dream of ourselves, we kill ourselves, we exploit ourselves, we ruin ourselves, we torture ourselves. I write to you. You write to me. I live you. You live me. I think of you. You think of me. I make you. You make me. It is time for pretension to die. And stop plagiarizing others without citing your sources. By doing so, you are spitting in your own face as well as in that of others. Do not confuse misappropriation and plagiarism any more. Misappropriation is the opposite of plagiarism. Misappropriation is to the pirate what plagiarism is to the bourgeoisie.

Patrice Faubert (2010), puète, pouète, peuète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )

Original: Travail de l'idéologie