Le capitalisme est un délinquant...
Tirez la bobinette
Et la chevillette cherra
Dîtes-moi comment vous me voyez
Je vous dirais qui vous êtes
Brûler ou publier
M'écrivit ( née en 1941 ) Alice Debord
En me renvoyant un manuscrit
Fort mauvais, et qui maintenant, dort
J'ai effectivement été pyromane
A mon écriture monomane
Mais dans ma cervelle grenier
D'anciens textes, je sus préserver
Et voici l'écriture électronique
Qui soulève sa jupe impudique
Petit à petit, je la livre au public
La sérénité de n'être jamais un classique
A chaque instant
Je voyage dans le temps
J'ai dix ans, j'ai vingt ans
J'ai quarante ans, j'ai soixante ans
Le plus grand des secrets
Est de n'avoir aucun secret
Ce qui devient finalement le vrai secret
Je ne fais pas l'apologie
De la pauvreté
Je ne fais pas l'apologie
De la richesse
C'est une seule et même aliénation
Il n'y a pas opposition mais fusion
La plus grande
Des drogues
C'est l'addiction sexuelle
Au fond, la plus naturelle
Mais il y faut
Soit de l'argent
Soit du temps
Ce qui dans notre système marchand
Revient au même chant
L'argent qui fait le gagnant
La dèche qui fait le perdant
Comme ( né en 1951 ) Charles Graf, ex-boxeur, ancien délinquant
Champion ( 1985 ) de boxe poids lourd
Et qui perdit son titre, sur un mauvais tour
Il fit de la prison, s'y cultiva
Corps et physique, grâce à ( né en 1951 ) Peter-Jünger Book, qui l'y incita
Un ancien terroriste, réussit, là, où l'administration pénitentiaire, échoua
Puis son titre injustement perdu
Par un boxeur honnête ( né en 1962 ) Thomas Classen, lui fut rendu
La mafia ne peut rien
Contre le symbolique
Qui a eu une réalité physique
Et qui devient la vérité historique
Si nous avalons
De la nourriture sans la mâcher
Difficile en est la digestion
Cela est pareil pour l'imagination
De tout ce qui paraît à la télévision
Tout nous est imposé de l'extérieur
Et tout meurt dans notre for intérieur
L'imagination a besoin d'une image
Qui à l'imagination est un tapage
La stimulation de l'imagination
N'est que l'imagination de la stimulation
Si un documentaire peut produire de la réflexion
Toute fiction appauvrit l'imagination
Elle est une nourriture vite avalée
Jamais vraiment digérée, vite oubliée
La lecture seule attise l'imaginaire
Comme faire des choses, sans aucun intermédiaire
L'instinct sexuel
Est castré dès la naissance
Sinon, belles ou pas belles
Sinon, beaux ou pas beaux
Face à face, dos à dos
Dans la rue, partout, de la sensualité, une kermesse
Pas comme les déodorants
Pour estomper les phéromones
Pour de l'acte sexuel, faire l'aumône
Et ainsi se faire la guerre, méchant, impuissant
Notre adresse
C'est la planète Terre
Où toute femme est notre mère
Où toute femme est notre soeur
Où toute femme est notre fille
Pour un homme
Où tout homme
Est notre père
Où tout homme
Est notre frère
Où tout homme
Est notre fils
Pour une femme
Mais il faut une conscience global
Mais il faut un partage total
C'est le contraire de l'utopie
L'utopie c'est le capitalisme
De croire au bien-être, à cette alchimie
Dans les inégalités, les injustices, le fascisme
D'avoir le ventre plein
Quand l'autre a le ventre vide
D'avoir le regard serein
Quand l'autre a les yeux éteints
Toutes les larmes
Accumulées, sur des milliers d'années
Toutes les peines
Du passé, qui brisent nos âmes
La Terre est un corps humain
Elle rit, elle pleure, elle va, elle vient
Tout est toujours en décalage
Et cela nous met dans une cage
Où c'est trop tôt
Où c'est trop tard
La notion de propriété nous égare
Puis la mort vient, avec sa faux
La lucidité se fait chanter
Comptine, par la sensibilité
Hélas, souvent affiliée à la moralité
L'esprit qui serait délivré
De la souffrance et de ses ténèbres
Une vallée de larmes, pourrait traverser
Et rester vierge de toute égratignure
Depuis 1971, la lutte contre la drogue
Est une drôle de morgue
Mille milliards de dollars
45 millions de personnes arrêtées
L'étatisme de la drogue
La drogue de l'étatisme
Cela nourrit la carcéralité
Pour le capitalisme, c'est un marché
Plus le moindre larcin
Et le capitalisme n'est plus rien
Il produit ce qui le fait vivre
Et à sa justice, il livre
Le capitalisme est un délinquant
A tout ce qui est vivant
Sa police a besoin du crime
Son armée est sa firme
C'est le capital qui filme
Toujours des prétextes, des maximes
Pas contre les chinois
Mais c'est l'opium
Pas contre les noirs
Mais c'est la cocaïne
Pas contre les mexicains
Mais c'est la marijuana
Le prétexte social
Qui scotomise la maxime raciale
Tout attachement est une aliénation
L'aliénation de l'attachement
Au sexe, à la famille, à des idées, à un pays
A des meubles, à une région, à des biens, à une idéologie
A des enfants, à des parents, à des souhaits, à des amis
A des souvenirs, à des projets, à l'argent, à une patrie
A l'espoir, au désespoir, à la haine, aux gémonies
A tout ce qui aurait pu être
Et qui à nos vies fut traître
De cette prison
Personne ne peut sortir
De cette prison
Pour personne, aucun avenir
Moi, toi, eux, elles, lui
De mauvaises cartes, une mauvaise partie
L'être humain
A la femme, à l'homme, à l'enfant, est un spadassin
Toujours s'expliquer
Se définir, se justifier
Métier, âge, profession ?
Goûts , maladies, passions ?
Diplômes, instruction, obligations ?
Mariage, célibat, séparation ?
Voilà notre relation
Toute imbue de domination
Moi, toi, eux, elles, lui
Tout ce qui est défini
Est le contraire de la vie
Les bons comptes
Ne font pas les bons amis
Les bons comptes
Ne font que des bons comptables
Comme me le disait, d'un ton aimable
Pierre, un jeune copain vendéen
A qui je rends ce bien
Pas de quoi se vexer
C'est la stricte vérité
Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur ( http://www.hiway-glk.fr/ )
Pull the spool
And the peg will search
tell me how you see me
I'll tell you who you are
Burn or Publish
Wrote to me (born in 1941) Alice Debord
By sending me a manuscript
Very bad, and who now sleeps
I was indeed an arsonist
To my monomaniacal writing
But in my attic brain
Old texts, I knew how to preserve
And here is the electronic writing
Who raises her immodest skirt
Little by little, I deliver it to the public
The serenity of never being a classic
At every moment
I travel in time
I'm ten, I'm twenty
I'm forty, I'm sixty
The greatest of secrets
Is to have no secrets
What ultimately becomes the real secret
I don't make apologies
of poverty
I don't make apologies
Wealth
It is one and the same alienation
There is no opposition but fusion
The biggest
Drugs
It's sex addiction
Basically, the most natural
But it takes
Either money
be time
What in our trading system
Returns to the same song
The money that makes the winner
The waste that makes the loser
As (b. 1951) Charles Graf, ex-boxer, ex-delinquent
Champion (1985) heavyweight boxing
And who lost his title, on a bad turn
He served time in prison, cultivated himself there
Body and physique, thanks to (born in 1951) Peter-Jünger Book, who encouraged him to do so
A former terrorist, succeeds where the prison administration failed
Then his title unjustly lost
By an honest boxer (born in 1962) Thomas Classen, was returned to him
The mafia can't do anything
Against the symbolic
Who had a physical reality
And who becomes the historical truth
If we swallow
Food without chewing it
Difficult is the digestion
It's the same with the imagination
Of everything that appears on television
Everything is imposed on us from the outside
And everything dies inside us
Imagination needs an image
Who to the imagination is a fuss
Stimulating the imagination
Is only the imagination of stimulation
If a documentary can produce reflection
All fiction impoverishes the imagination
She is a food quickly swallowed
Never really digested, quickly forgotten
Reading alone stirs up the imagination
Like doing things, without any intermediary
The sexual instinct
Is neutered from birth
Otherwise, beautiful or not beautiful
Otherwise, beautiful or not beautiful
Face to face, back to back
In the street, everywhere, sensuality, a fair
Not like deodorants
To fade pheromones
For sex, give alms
And so go to war, wicked, helpless
Our adress
It's planet earth
Where every woman is our mother
Where every woman is our sister
Where every woman is our daughter
For a man
where every man
Is our father
where every man
Is our brother
where every man
is our son
For a woman
But it takes a global conscience
But it takes total sharing
It's the opposite of utopia
Utopia is capitalism
To believe in well-being, in this alchemy
In inequalities, injustices, fascism
To have a full stomach
When the other has an empty stomach
To have a serene gaze
When the other's eyes are extinguished
all the tears
Accumulated over thousands of years
All sorrows
From the past, that break our souls
Earth is a human body
She laughs, she cries, she goes, she comes
Everything is always out of step
And it puts us in a cage
where it's too soon
where it's too late
The notion of property misleads us
Then death comes, with his scythe
Lucidity gets sung
Nursery rhyme, by sensitivity
Alas, often affiliated with morality
The spirit that would be delivered
Of suffering and its darkness
A vale of tears, could cross
And stay unscratched
Since 1971, the fight against drugs
Is a funny morgue
trillion dollars
45 million people arrested
Drug statism
The drug of statism
It feeds prison
For capitalism, it's a market
No more the slightest larceny
And capitalism is nothing
It produces what makes it live
And to his justice he delivers
Capitalism is a delinquent
To all that is alive
His police need crime
His army is his firm
It's capital that films
Always pretexts, maxims
Not against the Chinese
But it's opium
Not against blacks
But it's cocaine
Not against mexicans
But it's marijuana
The social pretext
Who scotomizes the racial maxim
All attachment is alienation
The alienation of attachment
To sex, to family, to ideas, to a country
Has furniture, a region, goods, an ideology
To children, to parents, to wishes, to friends
To memories, to projects, to money, to a homeland
To hope, to despair, to hatred, to moaning
To everything that could have been
And who to our lives was a traitor
From this prison
no one can get out
From this prison
For nobody, no future
Me, you, them, them, him
Bad cards, bad game
Human being
To the woman, to the man, to the child, is a swordsman
always explain
define oneself, justify oneself
Profession, age, profession?
Tastes, illnesses, passions?
Diplomas, education, obligations?
Marriage, celibacy, separation?
This is our relationship
All imbued with domination
Me, you, them, them, him
Everything that is defined
Is the opposite of life
Good accounts
don't make good friends
Good accounts
Only make good accountants
As I said, in a friendly tone
Pierre, a young friend from Vendée
To whom I return this good
Nothing to get upset about
It's the strict truth
Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysician ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat says the guest on ( http://www.hiway-glk.fr/ )
Original: Diarisme de l'artilect