Chronicité intempestive

by Patrice Faubert Sunday, Jan. 15, 2023 at 2:01 PM

La vie veut simplement la vie...

Tout individu

Ne sait que les autres

Tout individu

Des autres est un apôtre

Tout individu est un autre

Tout individu

N'est pas l'autre

Tout individu

Est quelque chose d'autre

Comme feu ( 1898 - 1960 ) Felix Kersten

Fameux médecin masseur guérisseur, toujours en peine

Contre ses soins, des vies humaines

D'insolites tractations avec feu ( 1900 - 1945 ) Heinrich Himmler

Pour Kersten, ce fut sa guerre

Sauver des vies, d'étranges honoraires

C'est l'exemple type

De la loi de compensation

Qui fait la lippe

A toutes les exemptions

Comme la misère

Des sous-prolétaires

De jeunes réactionnaires

Qui ont assassiné le très jeune Clément Méric

A la CNT puis à Sud, puis ailleurs, c'est épique

Un pauvre gosse au corps cadavérique

Qui se cherchait, pour trouver une éthique

C'est le quotidien

Divulgué, coupé comme du pain

Qui est la vraie poésie

Dans le caniveau, sans aucun chichi

C'est la lettre de loin en loin

Que l'on reçoit d'un ami lointain

" Bandol le 10 juin

Salut Patrice !

J'ai bien reçu ton dernier poème. Merci. Tu t'inquiètes

pour mon alcoolisme, c'est gentil. Je n'ai pas arrêté

complètement mais j'ai cassé le quotidien ! de temps en temps -

ça commence à aller mieux du point de vue de la santé !

Pour ce qui est de faire un blog, pas la peine. Mes dessins ( anciens et présents )

sont sur le blog de Cobra ( Tréponème Bleu pâle ) ça me motive un peu

pour dessiner. Il doit sortir un album à l'automne, intitulé " Il était une fois

la presse underground " et en principe je dois faire la couverture.

Porte-toi bien "

Amitiés

Aspic ( Jean-Pierre Santoni )

Chaque être humain

Est un livre

Dont il est ivre

Riche ou pauvre, c'est son seul bien

La vie est son seul lien

Tout un chacun

Veut accaparer l'attention

Ainsi chacun et chacune dans son coin

La prison de la prétention

Tout un chacun

A son musée

Avec sa sortie, son entrée

Dont chacune et chacun est le gardien

Venez donc me visiter

Ne cessent-ils de répéter

Et comme ils disent tous cela

Personne ne s'intéresse à personne, voilà

Chacun chacune

Ne s'intéresse qu'à sa petite personne

Chacun chacune

Dans son musée, attend que l'on sonne

Cela peut durer longtemps

Nous sommes notre public, nos gens

Poète, peintre ,dessinateur, ou rien

Au même cela revient

Des millions de personnes

Dans le monde, écrivent

Des millions de personnes

Dans le monde, peignent

Des millions de personnes

Dans le monde, écrivent des poèmes

Des millions de personnes

Dans le monde, dessinent

Des millions de personnes

Dans le monde, sculptent

Des millions de personnes

Dans le monde, s'aiment

Des millions de personnes

Dans le monde, se détestent

Rien n'est plus original

Absolument tout est devenu banal

Tout le monde fait son cinéma

Parfois, on en fait tout un plat

Il y a de la concurrence

Des plus malins c'est la danse

Des plus arrivistes c'est la transe

Pourtant

Quoi que nous fassions

C'est un grand vide

C'est un grand rien

La vie ne veut pas de musée

La vie ne veut pas être figée

La vie ne veut pas être imitée

La vie veut simplement la vie

La vie veut simplement qu'on la vive

La vie ne se milite pas

Je cherche un homme

Il n'y a plus que des militants

Je cherche un homme

Il n'y a plus que des peintres

Je cherche un homme

Il n'y a plus que des écrivains

Je cherche un homme

Il n'y a plus que des poètes

Je cherche un homme

Il n'y a plus que des dessinateurs

Je cherche un homme

Il n'y a plus que des travailleurs

Je cherche un homme

Il n'y a plus que des chômeurs

Je cherche une femme

Pour boire ses jus vaginaux

Pour téter ses bons lolos

Mais il n'y a plus que des hommes

Je cherche un homme

Pour l'amitié

Je cherche une femme

Pour batifoler et sexer

Et personne ne me cherche

Cela serait si simple

Si tout le monde pensait les mêmes choses

Cela serait si simple

Si tout le monde s'offrait des roses

Transports gratuits

Partout dans le monde

Pour les précaires, les indigents, les démunis

Les chômeurs, les sans argent, les sans abri

Sans aucun justificatif administratif

Sans l'obligation d'en faire une manif

Plus d'écriture, de peinture, de poésie, l'aliénation qui gronde

La vie enfin qui sort sa fronde

Nos cultures ne sont pas intelligentes

A la générosité, à la solidarité, elles sont indigentes

A la vie

L'écriture est morte

A la vie

La peinture est morte

A la vie

La poésie est morte

A la vie

Le dessin est mort

A la vie

La technoscience et les arts

Sont la mort

Il n' y a pas de vie sur Terre

Car l'argent est son enfer

Le gratuit pue le gratuit

Si c'est la vie de l'énergie

Le gratuit est l'anarchie

Si c'est l'énergie de la vie

Une pensée à feu ( 1894 - 1961 ) Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline

Le père du style en écriture

Que son temps traita en ordure

Et qui pour un livre édité de 400 pages

Devait écrire à la main, des pages et des pages

Peu importe au lecteur les épluchures

Il veut manger le fruit mûr

Certes, de sa petite personne, il faut payer

Rien n'est jamais désintéressé

La gratuité n'est jamais gratuite

C'est une motivation jamais fortuite

J'en conviens, je ne suis pas drôle

Je l'admets, je ne joue aucun rôle

L'intérêt

Est le contraire de la gratuité

Qui n'est que la gratuité de l'intérêt

Et tout se fait par intérêt

Et tout est intéressé

Toi, moi, eux, elles, lui

Donc, la gratuité

Des transports, des restaurants, des cinémas

Et de tout ce que vous voudrez

Et ce, sans aucune paperasserie, enfin l'anarchie

Et ce, sans aucune bureaucratie, enfin l'anarchie

C'est encore l'intérêt de la gratuité

Qui n'est que la gratuité de l'intérêt

Et nous pourrions enfin crier

Terre, Terre, à nous en époumoner !

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur ( http://www.hiway-glk.fr/ )

Any individual

Only know others

Any individual

Of others is an apostle

Every individual is another

Any individual

is not the other

Any individual

Is something else

Like fire ( 1898 - 1960 ) Felix Kersten

Famous healer massage doctor, always in trouble

Against his care, human lives

Unusual dealings with fire (1900 - 1945) Heinrich Himmler

For Kersten, it was his war

Saving lives, strange fees

This is the typical example

Of the law of compensation

Who's doing the lippe

Has all exemptions

like misery

Sub-proletarians

young reactionaries

Who murdered the very young Clément Méric

At the CNT then in Sud, then elsewhere, it's epic

A poor kid with a cadaverous body

Who was looking for himself, to find an ethic

It's everyday

leaked, cut like bread

which is true poetry

In the gutter, without any fuss

It's the letter from far to far

That we receive from a distant friend

"Bandol June 10

Hello Patrick!

I received your last poem. Thanks. You're worried

for my alcoholism, that's nice. I didn't stop

completely but I broke the daily! sometimes -

It's starting to get better from a health point of view!

As for blogging, don't bother. My drawings (old and present)

are on Cobra's blog ( Pale Blue Treponema ) it motivates me a little

to draw. He is due to release an album in the fall, titled "Once upon a time

the underground press" and in principle I have to do the cover.

Be well"

Friendships

Aspic (Jean-Pierre Santoni)

Every human being

is a book

Of which he is drunk

Rich or poor, it's his only good

Life is his only bond

Everyone

wants to grab attention

So each and everyone in their corner

The prison of pretension

Everyone

At his museum

With its exit, its entry

Of which each and everyone is the guardian

Come and visit me

Do they keep repeating

And as they all say that

Nobody cares about anybody, that's it

each each

Is only interested in his little person

each each

In his museum, wait for the bell

It can take a long time

We are our audience, our people

Poet, painter, draftsman, or nothing

To the same it amounts

Millions of people

In the world, write

Millions of people

In the world, paint

Millions of people

In the world, write poems

Millions of people

In the world, draw

Millions of people

In the world, sculpt

Millions of people

In the world, love each other

Millions of people

In the world, hate each other

Nothing is more original

Absolutely everything has become commonplace

Everyone makes their movies

Sometimes we make a big deal out of it

There is competition

Of the smartest it's the dance

Of the most ambitious it is the trance

Nevertheless

whatever we do

It's a big void

It's a big nothing

Life doesn't want a museum

Life doesn't want to be frozen

Life does not want to be imitated

Life just wants life

Life just wants to be lived

Life does not fight

I'm searching for a man

There are only activists left

I'm searching for a man

There are only painters left

I'm searching for a man

There are only writers left

I'm searching for a man

There are only poets left

I'm searching for a man

There are only designers left

I'm searching for a man

There are only workers

I'm searching for a man

There are only unemployed

I'm looking for a woman

To drink her vaginal juices

To suckle her good breasts

But there are only men left

I'm searching for a man

For friendship

I'm looking for a woman

To frolic and sex

And no one is looking for me

It would be so simple

If everyone thought the same things

It would be so simple

If everyone offered each other roses

Free transport

Around the world

For the precarious, the destitute, the destitute

The unemployed, the penniless, the homeless

Without any administrative document

Without the obligation to make a demonstration

No more writing, painting, poetry, alienation that rumbles

Life finally taking out its sling

Our cultures are not intelligent

To generosity, to solidarity, they are destitute

To the life

writing is dead

To the life

painting is dead

To the life

poetry is dead

To the life

The drawing is dead

To the life

Technoscience and the arts

are death

There is no life on Earth

'Cause money is his hell

Free stinks of free

If it's energy life

Free is anarchy

If it's the energy of life

A thought on fire (1894 - 1961) Louis-Ferdinand Destouches, known as Céline

The father of style in writing

That his time treated as garbage

And who for an edited book of 400 pages

Had to write by hand, pages and pages

The reader doesn't care about the peelings

He wants to eat the ripe fruit

Certainly, from his small person, it is necessary to pay

Nothing is ever selfless

Free is never free

It's never a fortuitous motivation

I agree, I'm not funny

I admit it, I play no part

Interest

Is the opposite of free

Which is only free interest

And everything is done for interest

And everything is interested

You, me, them, them, him

So the free

Transport, restaurants, cinemas

And anything you want

And this, without any paperwork, finally anarchy

And this, without any bureaucracy, finally anarchy

It is still the interest of free

Which is only free interest

And we could finally scream

Earth, Earth, to blow us away!

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysician ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat says the guest on ( http://www.hiway-glk.fr/ )

Original: Chronicité intempestive