Insensibilité engrammée

by Patrice Faubert Thursday, Jul. 09, 2020 at 5:00 AM

Pensée séparée...

Le tourisme envahit tout

Chambres d'hôtels minuscules en bord de mer

Grande cherté, plus que des restaurants, tout un monde d'affaires

Comme à Paris, l'immobilier

Plus c'est pollué et plus c'est cher

Surpeuplement, et zéro, pour la qualité de vie

Tout un monde à l'envers

Même le pognon, de tout, n'y fait plus fi

Donc, en bordure de mer

Bientôt, plus une boulangerie

Bientôt, plus aucune épicerie

Au tout hôtel

Au tout restaurant

Et à moins d'y habiter

Et à moins d'y être né

Le soleil et la mer, c'est cher

Ce partout, et c'est surtout l'été

Que tout un commerce fait des affaires

Les touristes sont des vaches à lait

Un internationalisme de fait

Un inter nationalisme d'effet

Et là, tout populisme se tait

Un portefeuille

Toujours bienvenu quand on l'effeuille

Comme une putain

Qui irait au plus plein

Le commerce est une putain

Putain, c'est le commerce

Il faut bien faire sa messe

Et les gens, pour se supporter

Doivent faire semblant de s'ignorer

Dans les lieux, surtout, où ils et elles sont concentrés

Du village préféré, tous l'étant, de l'endroit à visiter

Le monde du tourisme doit rapporter !

Il y a

Les touristes aux grosses voitures

Touristes, forcément plus respectés

Touristes, forcément plus admirés

Que les touristes aux petites voitures

Surtout

Par les larbins du capital

Faut bien se faire voir des maîtres, fatal

Voilà pourquoi

Feu ( 1916 - 1993 ) Léo Ferré, put être faussement apprécié

Sans jamais avoir été vraiment écouté

Sauf les chansons passe-partout

Pour gagner beaucoup de sous

Ainsi

De plusieurs châteaux, il détenait les titres de propriété

Et la beaufitude respecte la propriété

Mais, de toutes façons

Et cela n'est pas selon

Pour, de gauche ou de droite, les réactionnaires

Si vous êtes anarchiste

C'est facile lorsque l'on a de l'argent

Si vous êtes anarchiste

C'est facile lorsque l'on a pas d'argent

De sorte que l'on est toujours perdant

La réaction, c'est sale, c'est dégoûtant

Faut vraiment avoir le ciboulot dément

Pour sur les idées, mettre tout au compte de l'argent

La preuve, bien des pauvres, sont de droite

Et des riches, parfois, un peu moins de droite !

En réalité

Toutes les situations sont de conflictualité

Tout un système les entretient

Avec beaucoup de gens qui s'y croient bien

Pour s'enfanter, il en a le besoin

Au travail, au stade

En couple

Au bureau

Au labo

Depuis l'école et au lycée

De l'usine et de l'université

Il ne faudrait jamais, justifier

Par rapport au fric, des idées

Simplement, une façon de voir les choses

De tout discours logique, faire une pause

De tout cela

Des gens se nourrissent

C'est devenu comme un vice

De l'inconsciente pensée séparée, d'être complice

L'on entend leurs pneus qui crissent

Et toutes les horreurs capitalistes qui jouissent

Mais, tous les corps en périssent

Jeans, tee-shirts, toute la lingerie

Du chimique, au moins quinze cochonneries

Escarpins, bottes, bottines

Du chimique, au moins dix-sept cochonneries

Antiacariens et conservateurs

Des imperméabilisants et des stabilisateurs

Vingt pour cent de chrome VI dans les chaussures

Conservateurs cancérigènes, ô friture

Vingt pour cent des textiles, du goudron dérivé

Perturbateurs endocriniens et autres saletés !

Seule la marchandise fait rigodon

Elle y joue son violon

Pour nous damer le pion

Du monde capitaliste et de son extrême cruauté

Quand c'est disparaître ou s'adapter

Toute une hiérarchie de l'horreur

Et non l'horreur de la hiérarchie

Ainsi

Prenons l'exemple de l'Ethiopie

Via des usines chinoises, implantées au pays

Des ouvrières africaines sont en esclavage

Toute une exploitation salariale, qui, sur la santé, fait des ravages

Un salaire d'environ 22 euros par mois

Vingt fois moins qu'en Chine, ma foi

Pour qu'ainsi, les pauvres des pays riches

Se fringuent pour pas cher, le capital et ses niches

Car, l'on ne calcule jamais tout coût réel

De ce que l'on mange, de ce que l'on porte

Pour éviter toute honte, de la sorte

Quant tout est devenu coupant

Certes, cela était déjà, avant

Comme une lame de rasoir

Un suicide collectif, une torture collective, que partout l'on peut voir

Mais il y faut encore un peu de sensibilité

Or, tout ou presque est insensibilité

En fait foi, toute la violence télévisée

Ou alors, toute une sensiblerie de fausseté

Une insensibilité pour tout supporter

Pour tout accepter

Du capital et de son monde sans aucune aménité !



Patrice Faubert ( 2018 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway index "

ourism invades everything

Tiny oceanfront hotel rooms

High cost, more than restaurants, a whole business world

As in Paris, real estate

The more polluted, the more expensive

Overcrowding, and zero, for quality of life

A whole world upside down

Even the cash, everything, no longer ignores it

So by the sea

Soon, no more bakery

Soon no more groceries

At any hotel

At any restaurant

And unless you live there

And unless you were born there

The sun and the sea are expensive

This everywhere, and it's especially summer

That a whole business does business

Tourists are cash cows

A de facto internationalism

An internationalism of effect

And there, all populism is silent

A wallet

Always welcome when you flip it

Like a whore

Who would go full

Trade is a whore

Damn, it's trade

You must have mass

And people, to support each other

Must pretend to ignore each other

In the places, above all, where they are concentrated

From the favorite village, all being, from the place to visit

The world of tourism must pay off!

There is

Tourists with big cars

Tourists, necessarily more respected

Tourists, necessarily more admired

That tourists with small cars

Mostly

By the minions of capital

Must be seen masters, fatal

that's why

Feu (1916 - 1993) Léo Ferré, could be falsely appreciated

Without ever having been really listened to

Except master songs

To earn a lot of money

So

From several castles, he held title deeds

And beauty respects property

But anyway

And this is not according to

For, from left or right, the reactionaries

If you are an anarchist

It's easy when you have money

If you are an anarchist

It's easy when you have no money

So that one is always a loser

The reaction, it's dirty, it's disgusting

Must really have the insane ciboulot

For ideas, put everything in the money

The proof, many of the poor, are right

And the rich, sometimes, a little less right!

In reality

All situations are conflictual

A whole system maintains them

With many people who believe in it well

To give birth, he needs it

At work, at the stadium

In a relationship with

In the office

In the lab

From school and high school

From the factory and the university

You should never, justify

Regarding money, ideas

Simply, a way of seeing things

Take a break from any logical speech

Of all that

People feed

It became like a vice

From the unconscious separate thought, to be an accomplice

We hear their tires squeaking

And all the capitalist horrors that enjoy

But, all the bodies perish

Jeans, T-shirts, all lingerie

Chemical, at least fifteen junk

Pumps, boots, ankle boots

Chemical, at least seventeen junk food

Antacarians and preservatives

Waterproofing and stabilizers

Twenty percent chromium VI in shoes

Carcinogenic preservatives, frying

Twenty percent of textiles, tar derived

Endocrine disruptors and other dirt!

Only the merchandise makes us laugh

She plays her violin

To get the better of us

From the capitalist world and its extreme cruelty

When it's disappearing or adapting

A whole hierarchy of horror

And not the horror of the hierarchy

So

Take the example of Ethiopia

Via Chinese factories established in the country

African workers are in slavery

A whole salary exploitation, which, on health, wreaks havoc

A salary of around 22 euros per month

Twenty times less than in China, my faith

So that the poor in rich countries

Dress up for cheap, capital and its niches

Because you never calculate any real cost

What we eat, what we wear

To avoid shame, so

When everything got sharp

Certainly, this was already before

Like a razor blade

A collective suicide, a collective torture, that you can see everywhere

But there still needs a little sensitivity

However, almost everything is insensitivity

In fact, all the violence on television

Or then, a whole sensibility of falsity

An insensitivity to endure everything

To accept everything

Capital and its world without any amenities!



Patrice Faubert (2018) puète, peuète, pouète, paraphysicien (http://patrice.faubert.over-blog.com/) Pat says the guest on "hiway index"

Original: Insensibilité engrammée