De nos vies, sans aucune vie

by Patrice Faubert Saturday, Jul. 28, 2018 at 6:05 AM

C'est la marchandise qui nous vit...

USA, SA, SS

Dans nos si belles années

Et toujours dans le passé

Où tout est nazi, tout est SS

USA, deux personnes tuées, par la police

Et ce tous les jours

C'est comme une vénerie ou chasse à courre

Et ce dans chaque pays

De tuer, toute police a son permis

Et moi

Comment je vis ?

Et toi

Comment tu vis ?

Dans la vie marchande

Il n'y a que des soucis

Dans la vie marchande

Il n'y a que de l'ennui

Pour vivre bien

Nous nous donnons des leçons

Ce qui est d'une grande prétention

Faire des concours de misère, cela n'est pas bien

L'ennui du célibat, l'ennui du couple

Du travail, du chômage, de ceci, de cela, y être souple

Et finalement

Nous comparons nos détresses

Un peu comme à la messe

Divorces, conflits, mésententes, séparations

La pensée séparée comme mise en scène, comme production

Nous sommes les briques de la réaction

Comment tu vis ?

Comment je vis ?

Comment il vit ?

Car c'est l'argent qui nous vit

Car c'est la compétition qui nous vit

Car c'est la religion qui nous vit

Car c'est l'idéologie qui nous vit

Car c'est ceci ou cela qui nous vit

Et c'est tout cela

Qui code nos cellules cérébrales

Et c'est tout cela

Qui fait notre bien, qui fait notre mal

Que l'autre, se croire mieux loti

Est vraiment n'avoir rien compris

Car la vie marchande n'est pas la vie

C'est la vie sans vie, aussi, vite, l'anarchie

Toute représentation

Est une farce, une usurpation

Comme celle des dinosaures

Car même les carnivores

Avaient de la plume

Le paléontologue le hume

Sauf au cinéma

Jamais du vrai pipi, du vrai caca

Il manque donc toujours la sensation

Jamais nous ne vivons

Tout ce qui est montré, nous l'imaginons

Et donc toujours aussi, nous interprétons et donc nous déformons

Comme cette Afrique

Où finalement, c'est le fric, c'est de l'idéologique

Et ces vingt dernières années, tragique

Six millions de victimes, pareil au génocide juif

Le noir vaudrait-il moins que le juif ?

A ce carnage, le capital est moins rétif

Comment je vis ?

Comment tu vis ?

Comment il vit ?

Une vie sans vie

Comment vivre dans un tel monde

Quand TOUT dégueule l'immonde !

Tu crois

Mieux vivre que moi

Je crois

Mieux vivre que toi

L'inverse est vrai aussi

En ce domaine aucune jalousie

Car en vérité, je vous le redis

Nos vies sont sans aucune vie !

Pas vous, pas toi, vraiment ?

Car vous avez une femme

Car vous avez des enfants

Car vous avez votre situation

Car vous percevez des allocations

Car vous avez votre appartement, votre maison

Des biens, des loisirs, des congés payés

Je vous le concède, la non-vie est bien organisée !

Le monde entier

Est comme une propriété privée

Pourtant

TOUT devrait appartenir à tout le monde

Enfin, le début de la vie, féconde

En fonction des envies, des attirances, des compétences, des affinités

Pour que la vie puisse enfin commencer !

Mes textes

Sont toujours les mêmes

Mes textes ne sont jamais les mêmes

Ainsi, en lire un seul ou les lire tous

Revient au même, c'est la même mousse

Car toujours les mêmes, toujours différents

Le même différent

Du différent même

Sans vrai différend !

Ainsi donc, c'est encore le poète

Tout se déteste

Rien ne proteste

Le capital, du néant fait des fêtes

La physiognomonie de l'environnement

Maçonne tous les corps, toutes les têtes

Cela n'était pas si bête

Le capital

Fait tout se ressembler

Comme une fausse vraie unanimité

Extrême gauche, gauche, droite, extrême droite

Pour que la révolte se tienne coite

Tout de travers, toute maladroite

Et BHL qui vient encore de se faire entarter

Comme un symbole, le belge sait bien viser

Voilà quelqu'un que l'on peut féliciter

Car, toute la prostitution spectaculaire

Devrait se faire entarter, par le souffle révolutionnaire !

La vérité d'un jour

Est le mensonge du lendemain

Vrai hier et faux demain

Tous et toutes, nous mentons, c'est malin

Le capitalisme

C'est de la frustration

C'est de l'addiction

C'est de l'aliénation

C'est de la prétention

C'est de la prostitution

C'est de la corruption

C'est de la déception

C'est de l'ambition, comparaison, compétition

C'est de ceci, du cela, de l'obsession

Comme moi

Pour les vagins et les nichons

Et donc surtout de la privation

Comme pour vous, pour toi

Ceci ou cela, de tout ce qu'engramme l'imagination !

Vous vivez comment ?

Tu vis comment ?

Je vis comment ?

C'est une farce, c'est une plaisanterie

Quand même manifester est interdit

Du moins contre le système

Pour le système, c'est un autre poème

Dans la non-vie personne ne s'aime

Je te déteste, sorry, je t'aime !

Et toute maison est une boîte

Et tout logement est une boîte

Pour le riche, pour le pauvre, c'est une boîte

Horizontalement ou verticalement

Individuellement ou collectivement

Ce sont des boîtes qui s'emboîtent

Le capital des boîtes

Les boîtes du capital

Avec nos vies si étroites

Certes, parfois nous changeons de boîte !

Mais si l'on ouvre le couvercle

C'est toujours le même cercle

Voilà nos pauvres vies

Des vies sans aucune vie

Comme une écriture sans aucun effet

Comme une écriture d'un seul jet

Voilà bien qui déplaît !

Ainsi

C'est le cinéma qui nous vit

Ainsi

C'est la télévision qui nous vit

Ainsi

C'est le travail qui nous vit

Ainsi

C'est le loisir qui nous vit

Ainsi

C'est la religion qui nous vit

Ainsi

C'est l'idéologie qui nous vit

Ainsi

C'est le militantisme qui nous vit

Ainsi

C'est l'architecture qui nous vit

Ainsi

C'est le sport qui nous vit

Ainsi

C'est la croyance qui nous vit

Ainsi

C'est le sexe qui nous vit

Ainsi

C'est ceci ou cela qui nous vit

Sous le capital

Cela est tout à fait normal

Il s'agit là de nos vies

Sans justement aucune vie !



Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway index "

THE USA, SA, SS

In our so beautiful years

And always in the past

Where all is Nazi, all is SS

The USA, two killed people, by the police

And this every day

It is like a hunting or hunting with hounds

And this in each country

To kill, any police has its licence

And me

How do I live?

And you

How do you live?

In the commercial life

There is only concern

In the commercial life

There is only trouble

To live well

We give each other lessons

What is of a great claim

To make competitions of misery, that is not well

The trouble of the celibacy, the trouble of the couple

Work, unemployment, of this, that, to be flexible there

And finally

We compare our distresses

A little as with the mass

Divorces, conflicts, disagreements, separations

The thought separated like production, production

We are the bricks of the reaction

How do you live?

How do I live?

How does he live?

Because it is the money which lives us

Because it is the competition which lives us

Because it is the religion which lives us

Because it is the ideology which lives us

Because it is this or that which lives us

And it is all that

Who codes our cerebral cells

And it is all that

Who makes our good, which makes our evil

That the other, to better believe itself parcelled out

Is really not to have understood anything

Because the commercial life is not the life

It is the life without life, also, quickly, anarchy

Any representation

Is a joke, a usurpation

Like that of the dinosaurs

Because even carnivores

Had feather

The paleontologist smells it

Except with the cinema

Never true wee, true excrement

It thus misses always the feeling

Never we live

All that is shown, we imagine it

And thus always also, we interpret and thus we deform

Like this Africa

Where finally, it is the money, it is the ideological one

And these twenty last years, tragedy

Six million victims, similar with the Jewish genocide

Would the black be worth less than the Jew?

This carnage, the capital is less restive

How do I live?

How do you live?

How does he live?

A life without life

How to live in such a world

When ALL throws up the unclean one!

You believe

To better live than me

I believe

To better live than you

The reverse is true too

In this field no jealousy

Because in truth, I repeat it to you

Our lives are without any life!

Not you, not you, really?

Because you have a woman

Because you have children

Because you have your situation

Because you perceive allowances

Because you have your apartment, your house

Goods, leisures, paid vacations

I concede it to you, the not-life is well organized!

The whole world

Is like a private property

However

ALL should belong to everyone

Lastly, the beginning of the life, fertile

According to the desires, attractions, competences, affinities

So that the life can finally start!

My texts

Are always the same ones

My texts are never the same ones

Thus, in reading only one or lira all

Cost with same, it is same foam

Because always same, the always different ones

The same different one

The different one even

Without true disagreement!

Thus, it is still the poet

All is hated

Nothing protests

The capital, of nothing makes festivals

The physiognomy of the environment

Build all the bodies, all the heads

That was not so stupid

The capital

Fact all of resembling

Like false a true unanimity

Far left, left, right-hand side, far right

So that the revolt is held speechless

Very of through, very awkward

And BHL which still has been just made entarter

Like a symbol, the Belgian can aim well

Here is somebody whom one can congratulate

Because, all spectacular prostitution

Should be made entarter, by the revolutionary breath!

The one day truth

Is the lie of the following day

Truth yesterday and forgery tomorrow

All and all, we lie, it is malignant

Capitalism

It is frustration

It is addiction

It is alienation

It is claim

It is prostitution

It is corruption

It is disappointment

It is ambition, comparison, competition

It is of this, that, obsession

Like me

For the vaginae and the tits

And thus especially of the deprivation

As for you, you

This or that, of all that engramme imagination!

Do you live how?

Do you live how?

Do I live how?

It is a joke, it is a joke

Nevertheless to express is prohibited

At least against the system

For the system, it is another poem

In the not-life nobody likes

I hate you, sorry, I love you!

And any house is a box

And any housing is a box

For the rich person, for the poor one, it is a box

Horizontally or vertically

Individually or collectively

In fact boxes are encased

The capital of the boxes

Boxes of the capital

With our so narrow lives

Admittedly, sometimes we change box!

But if the lid is opened

It is always the same circle

Here are our poor lives

Lives without any life

Like a writing without any effect

Like a writing of only one jet

Here well which displeases!

Thus

It is the cinema which lives us

Thus

It is the television which lives us

Thus

It is the work which lives us

Thus

It is the leisure which lives us

Thus

It is the religion which lives us

Thus

It is the ideology which lives us

Thus

It is the militancy which lives us

Thus

It is the architecture which lives us

Thus

It is the sport which lives us

Thus

It is the belief which lives us

Thus

It is the sex which lives us

Thus

It is this or that which lives us

Under the capital

That is completely normal

They are our lives there

Without precisely any life!



Patrice Faubert (2015) puète, peuète, pouète, paraphysician (http://patrice.faubert.over-blog.com/) Stalemate says the guest on “hiway index”

Original: De nos vies, sans aucune vie