Intellectuels d'élevage, intellectuels de batterie, intellectuels industriels

by Patrice Faubert Saturday, Jan. 14, 2017 at 4:03 PM

Pour en finir avec l'intellectualisme d'Etat...

Certes, j'écris toujours en quatrième vitesse

Tant ma révolte est en détresse

Comme l'Histoire qui oublie ses enfants

Deux inclassables, deux marginaux

De la même région, c'est rigolo

Feu l'anarchiste ( 1825 - 1862 ) Ernest Coeurderoy

Feu le chevalier d'Eon ( 1728 - 1810 ) agent secret du roi

Et ce qui ne coule

Dans aucun moule

Cela dérange, cela chamboule

C'est ce que je disais à une dame érudite

Qui à Tonnerre, et d'une façon inédite

Organise des expositions de peinture

Dans l'hôtel Coeurderoy au fur et à mesure

Comme celle sur la veuve de feu Ernest Coeurderoy

Peintresse trop peu connue, ma foi

Marie-Justine Rampont

Et qui se souvient d'elle, ou de Coeurderoy, ou d'Eon ?

Même à Tonnerre

Pas étonnant en notre ère

Deux inclassables

Dont ne veut aucun cartable

Coeurderoy théoricien de l'anarchie

Aux oubliettes est son esprit

Les libertaires l'ignorent, c'est dit

Sa mère, hélas, brûla sa correspondance, c'est regrettable !

C'est de lui, dont je me sens le plus proche

Mais dépressif, il se trancha les veines, sa fin fut moche

Comme moi, il voulait faire table rase

De tout un monde complètement naze

Pas étonnant

Si je suis domicilié à côté de cet anar

De sa maison de famille, il n'y a pas de hasard

Moi aussi, j'erre d'une ville l'autre

Jadis, d'un pays l'autre

Mais lui était fils de médecin

Lui-même aussi médecin

Moi un fils de prolétaire

Mais un rien, pas même prolétaire

Donc, par la pensée, je l'ai rencontré, et néanmoins

Je sens son fantôme, qui n'est pas loin

Cela aurait été, c'est un copain

Chez moi viens prendre un verre

Pour une causerie vraiment révolutionnaire

Pendant des heures

Je pourrais en parler, sans passer pour un crâneur

De Coeurderoy, d'Eon

Mais de Sade aussi, d'autres, alors, cessons

De nos neurones sociaux

La construction à partir des autres, c'est beau !

Mais le problème

L'éternel et horrible dilemme

Sous le nazisme, on fait comment ?

Sous le capitalisme, on fait comment ?

Ou alors au Mirail

Quartier cité gigantesque à Toulouse

Dès la naissance le manque de flouze

Dès la naissance, la stigmatisation comme seul rail

Certes

De la petite délinquance, des délits mineurs

Quand la misère vous fait voleur

Car les grands délinquants

Sont, c'est évident, dans tous les gouvernements

Au rendez-vous des vrais voleurs

Escrocs, ordures, truands, menteurs

Et donc dans cette cité des enfants perdus

Dont la bonne conscience ne veut plus

Il y a donc l'Islam comme source d'apaisement

Une Pax Romana, on l'oublie trop souvent

Une barrière de sécurité à tous les débordements

Malgré les provocations policières, c'est édifiant

Ce que l'on oublie de dire

Dans les journaux du capital, on ne peut donc le lire

Pour apaiser toutes les frustrations

Pour apaise toutes les privations

Tout gouvernement a besoin des religions

Pour fabriquer de la soumission

Et pour empêcher toute vraie révolution !

Car

Il n'y a pas de gestes naturels

Mais la société marchande nous injecte son fiel

Il n'y a que les automatismes de l'environnement

Le déterminisme socioculturel de la famille, des parents

Vraiment, je n'aime pas les intellectuels d'élevage

Avec sans cesse de nouveaux arrivages

Mon poing dans la gueule

Toute une vermine si veule

Les Onfray, les Michéa, et d'autres comme les Houellebecq

C'est que du blanc-bec

Comme feu d'Eon, je vous provoque en duel

Voilà prose qui est belle

C'est quand vous voulez

Mais pas là où vous voulez

Je m'attends à être censuré

Par tous les amis du système aliéné

De l'extrême gauche du capital

Jusqu'à l'extrême droite du capital

La crainte de Dieu, la crainte d'Allah

La crainte de ceci ou de cela

La crainte de tous les ceci ou de tous les cela

Tout une soumission, tout ce qui musèle les consciences

Ce qui au capital est comme une confidence

Un monde entier en pleine démence !

Patrice Faubert ( 2017 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "



Of course, I always write in fourth gear

Both my revolt is in distress

Like History that forgets its children

Two unclassifiable, two marginal

From the same area, it's fun

Fire the anarchist (1825 - 1862) Ernest Coeurderoy

Fire the Chevalier d'Eon (1728 - 1810) secret agent of the king

And what does not flow

In no mold

It disturbs, it upsets

This is what I said to a scholarly lady

Who in Tonnerre, and in an unprecedented way

Organizes painting exhibitions

In the Hotel Coeurderoy as you go

Like that on the widow of the late Ernest Coeurderoy

Painter too little known, my faith

Marie-Justine Rampont

And who remembers her, or Coeurderoy, or Eon?

Even in Tonnerre

No wonder in our era

Two unclassifiable

Dont want any schoolbag

Coeurderoy theorist of anarchy

In the dusk is his mind

The libertarians ignore it, it is said

His mother, alas, burned his correspondence, it is regrettable!

It's from him, which I feel closest to

But depressive, he cut his veins, his end was ugly

Like me, he wanted to make clean slate

From a whole world completely naze

Not surprising

If I am domiciled next to this anar

From his family house, there is no chance

I, too, wander from one city to another

Formerly, from one country to another

But he was the son of a doctor

He himself also a doctor

Me a son of a proletarian

But nothing, not even a proletarian

So, by the thought, I met him, and nevertheless

I feel his ghost, which is not far away

That would have been, it's a buddy

At home come and have a drink

For a truly revolutionary talk

For hours

I could talk about it, without passing for a crater

From Coeurderoy, from Eon

But of Sade also, others, then, cease

From our social neurons

Building from the others is beautiful!

But the problem

The eternal and horrible dilemma

Under the Nazism, how?

Under capitalism, how do we do it?

Or at the Mirail

Neighborhood cité gigantesque in Toulouse

From birth the lack of fuzziness

From birth, stigma as a single rail

Certainly

Small delinquency, minor offenses

When misery makes you a thief

Because the big delinquents

It is obvious, in all governments

At the rendezvous of real thieves

Convicts, garbage, gangsters, liars

And so in this city of lost children

Whose good conscience no longer wants

There is therefore Islam as a source of appeasement

A Pax Romana, it is too often forgotten

A safety barrier for all overflows

Despite the police provocations, it is edifying

What we forget to say

In the newspapers of capital, it can not therefore be read

To allay frustrations

To soothe all hardships

Every government needs religions

To make submission

And to prevent any real revolution!

Because

There are no natural gestures

But mercantile society injects its gall

There is only the automatisms of the environment

The sociocultural determinism of the family, the parents

Really, I do not like farmed intellectuals

With constantly new arrivals

My fist in the face

A vermin if veined

The Onfray, the Michéa, and others like the Houellebecq

It is that of white-beak

As the fire of Eon, I provoke you in a duel

This prose is beautiful

It's when you want

But not where you want

I expect to be censored

By all the friends of the alienated system

From the extreme left of capital

Up to the extreme right of capital

The fear of Allah, the fear of Allah

The fear of this or that

The fear of all this or all of this

All submission, all that muzzles consciences

What in capital is like a confidence

A whole world in full madness!

Pat Patrice Faubert (2017) puète, peuète, pouète, paraphysicien (http://patrice.faubert.over-blog.com/) Pat says the guest on "hiway.fr"

Original: Intellectuels d'élevage, intellectuels de batterie, intellectuels industriels