Tout individu
Ne sait que les autres
Tout individu
Des autres est un apôtre
Tout individu est un autre
Tout individu
N'est pas l'autre
Tout individu
Est quelque chose d'autre
Comme feu ( 1898 - 1960 ) Felix Kersten
Fameux médecin masseur guérisseur, toujours en peine
Contre ses soins, des vies humaines
D'insolites tractations avec feu ( 1900 - 1945 ) Heinrich Himmler
Pour Kersten, ce fut sa guerre
Sauver des vies, d'étranges honoraires
C'est l'exemple type
De la loi de compensation
Qui fait la lippe
A toutes les exemptions
Comme la misère
Des sous-prolétaires
De jeunes réactionnaires
Qui ont assassiné le très jeune Clément Méric
A la CNT puis à Sud, puis ailleurs, c'est épique
Un pauvre gosse au corps cadavérique
Qui se cherchait, pour trouver une éthique
C'est le quotidien
Divulgué, coupé comme du pain
Qui est la vraie poésie
Dans le caniveau, sans aucun chichi
C'est la lettre de loin en loin
Que l'on reçoit d'un ami lointain
" Bandol le 10 juin
Salut Patrice !
J'ai bien reçu ton dernier poème. Merci. Tu t'inquiètes
pour mon alcoolisme, c'est gentil. Je n'ai pas arrêté
complètement mais j'ai cassé le quotidien ! de temps en temps -
ça commence à aller mieux du point de vue de la santé !
Pour ce qui est de faire un blog, pas la peine. Mes dessins ( anciens et présents )
sont sur le blog de Cobra ( Tréponème Bleu pâle ) ça me motive un peu
pour dessiner. Il doit sortir un album à l'automne, intitulé " Il était une fois
la presse underground " et en principe je dois faire la couverture.
Porte toi bien
Amitiés
Aspic "
Chaque être humain
Est un livre
Dont il est ivre
Riche ou pauvre, c'est son seul bien
La vie est son seul lien
Tout un chacun
Veut accaparer l'attention
Ainsi chacun et chacune dans son coin
La prison de la prétention
Tout un chacun
A son musée
Avec sa sortie, son entrée
Dont chacune et chacun est le gardien
Venez donc me visiter
Ne cessent-ils de répéter
Et comme ils disent tous cela
Personne ne s'intéresse à personne, voilà
Chacun chacune
Ne s'intéresse qu'à sa petite personne
Chacun chacune
Dans son musée, attend que l'on sonne
Cela peut durer longtemps
Nous sommes notre public, nos gens
Poète, peintre ,dessinateur, ou rien
Au même cela revient
Des millions de personnes
Dans le monde, écrivent
Des millions de personnes
Dans le monde, peignent
Des millions de personnes
Dans le monde, écrivent des poèmes
Des millions de personnes
Dans le monde, dessinent
Des millions de personnes
Dans le monde, sculptent
Des millions de personnes
Dans le monde, s'aiment
Des millions de personnes
Dans le monde, se détestent
Rien n'est plus original
Absolument tout est devenu banal
Tout le monde fait son cinéma
Parfois, on en fait tout un plat
Il y a de la concurrence
Des plus malins c'est la danse
Des plus arrivistes c'est la transe
Pourtant
Quoi que nous fassions
C'est un grand vide
C'est un grand rien
La vie ne veut pas de musée
La vie ne veut pas être figée
La vie ne veut pas être imitée
La vie veut simplement la vie
La vie veut simplement qu'on la vive
La vie ne se milite pas
Je cherche un homme
Il n'y a plus que des militants
Je cherche un homme
Il n'y a plus que des peintres
Je cherche un homme
Il n'y a plus que des écrivains
Je cherche un homme
Il n'y a plus que des poètes
Je cherche un homme
Il n'y a plus que des dessinateurs
Je cherche un homme
Il n'y a plus que des travailleurs
Je cherche un homme
Il n'y a plus que des chômeurs
Je cherche une femme
Il n'y a plus que des hommes
Je cherche un homme
Et personne ne me cherche
Cela serait si simple
Si tout le monde pensait les mêmes choses
Cela serait si simple
Si tout le monde s'offrait des roses
Transports gratuits
Partout dans le monde
Pour les précaires, les indigents, les démunis
Les chômeurs, les sans argent, les sans abri
Sans aucun justificatif administratif
Sans l'obligation d'en faire une manif
Plus d'écriture, de peinture, de poésie, l'aliénation qui gronde
La vie enfin qui sort sa fronde
Nos cultures ne sont pas intelligentes
A la générosité, à la solidarité, elles sont indigentes
A la vie
L'écriture est morte
A la vie
La peinture est morte
A la vie
La poésie est morte
A la vie
Le dessin est mort
A la vie
La technoscience et les arts
Sont la mort
Il n' y a pas de vie sur Terre
Car l'argent est son enfer
Le gratuit pue le gratuit
Si c'est la vie de l'énergie
Le gratuit est l'anarchie
Si c'est l'énergie de la vie
Une pensée à feu ( 1894 - 1961 ) Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline
Le père du style en écriture
Que son temps traita en ordure
Et qui pour un livre édité de 400 pages
Devait écrire à la main 80 000 pages
Peu importe au lecteur les épluchures
Il veut manger le fruit mûr
Certes, de sa petite personne, il faut payer
Rien n'est jamais désintéressé
La gratuité n'est jamais gratuite
C'est une motivation jamais fortuite
J'en conviens, je ne suis pas drôle
Je l'admets, je ne joue aucun rôle
L'intérêt
Est le contraire de la gratuité
Qui n'est que la gratuité de l'intérêt
Et tout se fait par intérêt
Et tout est intéressé
Toi, moi, eux, elles, lui
Donc, la gratuité
Des transports, des restaurants, des cinémas
Et de tout ce que vous voudrez
Et ce, sans aucune paperasserie , enfin l'anarchie
Et ce, sans aucune bureaucratie, enfin l'anarchie
C'est encore l'intérêt de la gratuité
Qui n'est que la gratuité de l'intérêt
Et nous pourrions enfin crier
Terre, Terre, à nous en époumoner
Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien (
http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
Everyone
Knows that the other
Everyone
The other is an apostle
Everyone is another
Everyone
Is not another
Everyone
Is something else
As fire (1898 - 1960) Felix Kersten
Famous physician healer masseur, always in trouble
Against his care, human lives
In unusual dealings with Fire (1900 - 1945) Heinrich Himmler
For Kersten, it was his war
Saving lives, strange fee
This is an example
Compensation law
Who makes the lip
At all exemptions
As misery
Sub-proletarians
Young reactionary
Who murdered the very young Clement Meric
A CNT then South and elsewhere, it is epic
A poor kid in cadaveric body
Which sought to find an ethical
It is the daily
Disclosed, cut like bread
That is true poetry
In the gutter, no fuss
This is the letter from time
That one receives from a distant friend
"Bandol June 10
Hi Patrick!
I received your last poem. Thank you. You're worried
for my alcoholism, how nice. I have not stopped
completely but I broke the day! sometimes -
it starts to get better from the standpoint of health!
In terms of making a blog, do not bother. My drawings (past and present)
are on the Cobra blog (Treponema Light Blue) it motivates me a little
to draw. It must release an album in the fall entitled "Once upon a time
the underground press "and in principle I have to cover.
Be well
friendships
aspic "
Every human
Is a book
He is drunk
Rich or poor, it is his only good
Life is his only link
Everyone
Wants to grab attention
Thus each one in his corner
Prison claim
Everyone
A museum
With its release, its entry
Each and every one is the guardian
Come visit me
Do they keep repeating
And as they say it all
Nobody is interested in person, here
each each
Is only interested in his little person
each each
In his museum, waits for the bell rings
This can last long
We are our public, our people
Poet, painter, draftsman, or nothing
This amounts to the same
Millions of people
Worldwide, write
Millions of people
Worldwide, paint
Millions of people
Worldwide, write poems
Millions of people
Worldwide, emerging
Millions of people
Worldwide, sculpt
Millions of people
Worldwide, love
Millions of people
Worldwide, hate
Nothing is original
Absolutely everything has become commonplace
Everyone at the Movies
Sometimes we made a fuss
There is competition
More malignant is dance
More pushy is trance
However
Whatever we do
This is a great void
It's a big nothing
Life does not museum
Life is not to be frozen
Life is not to be imitated
Life just wants life
Life just wants to be lively
Life does not militate
I'm searching for a man
There are no more militants
I'm searching for a man
There are more than painters
I'm searching for a man
There are only writers
I'm searching for a man
There are more than poets
I'm searching for a man
There are more than designers
I'm searching for a man
There are more than workers
I'm searching for a man
There are more than the unemployed
I'm looking for a woman
There are more than men
I'm searching for a man
And nobody's looking for me
It would be so simple
If everyone thought the same things
It would be so simple
If everyone was offering roses
free transport
Around the world
For insecure, needy, underprivileged
The unemployed, penniless, homeless
No administrative proof
Without the obligation to make a protest
More writing, painting, poetry, alienation rumbling
Life finally comes out his sling
Our cultures are not smart
A generosity, solidarity, they are indigent
To the life
Writing is dead
To the life
Painting is Dead
To the life
Poetry is dead
To the life
The drawing is dead
To the life
Technoscience and art
Are death
There 's no life on Earth
Because the money is his hell
The free stinks free
If that's life energy
Free is anarchy
If it is the energy of life
A fire thought (1894 - 1961) Louis-Ferdinand Destouches, said Céline
Father writing style
That his time treated as junk
And for a book published in 400 pages
Had to hand write 80,000 pages
Whatever the peelings player
He wants to eat the ripe fruit
True, his little person, you have to pay
Nothing is ever selfless
Free is never free
It is a never fortuitous motivation
I admit, I'm not funny
I admit, I no role
The interest
Is the opposite of free
Which is as free of interest
And everything is done by interest
And all interested
You, me, them, them, them
So free
Transportation, restaurants, cinemas
And all you want
And without any paperwork, finally anarchy
And without any bureaucracy, finally anarchy
It is still the interest of free
Which is as free of interest
And we could finally shout
Earth, Earth, to us shout loudly
Patrice Faubert (2013) puète, peuète, pouète, paraphysicien (
http://patrice.faubert.over-blog.com/) Pat says the guest on "hiway.fr"