Paraphysique de la souffrance

by Patrice Faubert Sunday, Feb. 17, 2013 at 11:43 AM

La souffrance au travail est le travail de la souffrance...

"La plupart des révolutionnaires sont des conservateurs en puissance dans la mesure où ils s'imaginent que tout irait bien si l'on modifiait la forme de la société. "



George Orwell (1903-1950) "Dans le ventre de la baleine et autres essais" (1931-1943) aux éditions Ivrea-Encyclopédie des nuisances



Le malheur des uns et des autres

Fait le malheur de tout le monde

Le moindre rien

Fait boule de neige

En mal ou en bien

Que toujours la bonté, allège

Les mots sont des chaussures usées

Trop abimés, il faut les jeter

A force de les répéter

Comme les mêmes gestes imités

De la souffrance au travail

Hommes, femmes, enfants, véritable bétail

Le travail de la souffrance

Cinq mille personnes, par jour, dans le monde

Tuées, par cette torture, à l'implacable fronde

Et les TMS ou troubles musculosquelettiques

En font une autre éloquence !

Et qui sont, toutes catégories confondues

La plus grande cherté, pour la société du marché

Plus que le budget des armées !

La vérité s'affiche partout

Mais personne ne veut l'écouter

La malhonnêteté

Est toujours récompensée

Des truands exploiteurs ou truands amuseurs

A qui vont toutes les clameurs

De millions d'euros, ô voleurs

Leurs portraits sont dans les journaux

Nous sommes leurs esclaves, leurs veaux

Le monde leur appartient

Le monde est leur jardin

Ils façonnent les vies

Ils achètent toutes leurs envies

Les politiciens sont leurs amis

Prostitution, politique, mafia, affaires

Sont du même lit

Tous les députés sont de la partie

C'est fabriqué avec la même chimie

Tous les jours, ils nous chient !

Il y aurait, petits ou longs

Cinq cent espèces de poisson

En Europe, pour trois mille en Amazonie

Dont à la planète, c'est un poumon

Mais de tout ceci

La société du profit, fait fi

Et bientôt, pour le pognon

Tout pourrait être anéanti !

Comme entre le Pérou et le Brésil

Quelques tribus indigènes, isolées

Qui ne sont pas des cent et des mille

Menacées, des funambules sur un fil

Ô paradoxe de la puante modernité

Dans le monde, reste, une centaine de tribus isolées !

Le travail de la bourgeoise morale

Est la morale bourgeoise au travail

Les pauvres vilipendés

Les riches admirés

D'une richesse pécuniaire, toujours frelatée

Et pourtant, en elle

Tout est mort, la vie n'est pas belle !

Et si toute la pauvreté

N'était pas charitablement assistée

Par diverses allocations étudiées

Cela pourrait, on ne sait jamais, éclater

Aussi, toutes les multiples allocations

Ne sont pas de la philanthropie

Mais il faut éviter une éventuelle révolution

Mais il faut éluder, une résurgence de l'anarchie

Ainsi, sont prises

En haut lieu, toutes les précautions !

Et pourtant

Si tout était partagé, si tout était mis en commun

Mais sans aucun lieu commun

Si tout le monde irradiait de bonheur

La planète Terre, serait inondée de chaleur

Pour l'égoïsme de tout le monde

Pour qu'enfin, la belle ronde !

Feu (1901-1936) Francisco Ascaso

Avait fort bien compris

Et ce, contrairement à feu (1896-1936) Buenaventura Durruti

Que l'organisation peut avoir tort

Même contre un seul individu

Si à la raison, il est le plus fort

Pour que la bureaucratie ne soit pas élue !

Ce débat fondamental, de renaissance

En Espagne, fut abordé, de circonstance

Mais souvent occulté, en France

Par la bureaucratie libertaire, en pleine aisance !

La CNT se serait bureaucratisée

Et Ascaso aurait été assassiné

Comme aussi l'anarchie, avec sa pureté

Et ainsi serait née, une nouvelle autorité

Hélas, on peut tout supposer !

Je suis le type d'individu également exécré

Par toutes les petites orthodoxies malodorantes

Qui se disputent aujourd'hui le contrôle de nos esprits

Toujours au nom de l'idéologie

Inlassablement triste, jamais marrante!

Comme la psychanalyse de l'idéologie

Qui devient l'idéologie de la psychanalyse

A la vie, malsaines analyses

A l'acte quotidien, que toute cette pacotille, paralyse

Et bien rire, des illusions de la psychanalyse !

Qui peut-être d'une grande malignité

Aux mains de gens aberrés

La misère s'immole par le feu

La misère cela n'est pas un jeu

Ses cris se rident sur nos figures

Il y a du cyanure dans sa confiture

La misère intègre le spectaculaire

Pour intéresser à son sort

Terrifiante danse de la mort

Une mode, le capitalisme et son défilé de la misère

Toutes les tragédies de la vie

Comme la musique de feu (1925-2004) Carlos Paredes

Guitare portugaise, ô mélancolie

Guitare à douze cordes, suprême magie

Pour épouser toute une rêverie

Un jour

Il n'y aura plus aucun riche

Un jour

Il n'y aura plus aucun pauvre

Tous les hommes seront beaux, rebelles

Toutes les femmes seront fières et belles

Il n'y aura plus aucune propriété

Plus d'assassins, plus de voleurs, plus de vilains

Plus de travail pour abimer

Plus jamais rien de mesquin

Plus aucun mariage

Plus aucun divorce

Plus aucun mirage

De temps en temps, un gosse

Plus besoin d'écrire

Plus besoin de lire

Plus besoin d'étudier

Plus besoin de peindre

Plus besoin de feindre

Plus aucun besoin de sublimer

Quand nous aurons vraiment changés

Quand nous nous serons transformés

Finie l'humanité autiste

Chaque être humain, à la vie, sera un artiste





Patrice Faubert (2013) puète, peuète, pouète, paraphysicien, Pat dit l'invité sur "hiway.fr"





"Most revolutionaries are conservatives in power since they imagine that everything would be fine if we changed the shape of society."



George Orwell (1903-1950) "In the Belly of the Whale and Other Essays" (1931-1943) published by Encyclopedia Ivrea-nuisance



The misfortune of each other

The bane of everyone

Not the slightest

Snowball

In bad or good

That goodness always, reduces

Words are used shoes

Too damaged, it must be discarded

By dint of repeating

As the same gestures imitated

Suffering at work

Men, women, children, livestock true

The work of suffering

Five thousand people per day in the world

Killed by this torture, relentless sling

And musculoskeletal disorders or MSDs

Do another eloquence!

And are in all categories

The largest high cost to society of market

More than the budget of the armed forces!

The truth appears everywhere

But nobody wants to listen

Dishonesty

Is always rewarded

Thugs or hoodlums exploiters entertainers

Who are all shouts

Million euros, O thieves

Their portraits are in the papers

We are their slaves, their calves

The world belongs to them

The world is their garden

They shape the lives

They buy all their desires

Politicians are friends

Prostitution, politics, mafia, business

Are in the same bed

All members are part of the

It is made with the same chemistry

Every day we shit they!

There would be little or long

Five hundred species of fish

In Europe, for three miles in the Amazon

Which the planet is a lung

But all this

The company's profit, ignoring

And soon, for the money

Everything could be destroyed!

As between Peru and Brazil

Some native tribes, isolated

Not hundred miles and

Threatened, tightrope walkers on a wire

Oh paradox of modernity stinking

In the world, is a hundred uncontacted tribes!

The work of bourgeois morality

Bourgeois morality is at work

Poor vilified

Admired the rich

In monetary wealth, always adulterated

And yet, it

Everything is dead, life is not beautiful!

And if all poverty

Was not charitably assisted

Studied by various allowances

This could, you never know, burst

Also, all the multiple benefits

Are not philanthropy

But avoid a possible revolution

But we must avoid a resurgence of anarchy

And are taken

In high places, all precautions!

Yet

If everything was shared, if everything were pooled

But no common place

If everyone radiated happiness

The planet Earth is bathed in heat

For the selfishness of everyone

So that finally, the beautiful round!

Fire (1901-1936) Francisco Ascaso

Was well understood

And, contrary to fire (1896-1936) Buenaventura Durruti

The organization may be wrong

Even against an individual

If the reason it is the strongest

That the bureaucracy is not elected!

This fundamental debate, rebirth

Spain was discussed, circumstance

But often overlooked, France

By bureaucracy libertarian in full comfort!

CNT would bureaucratized

And Ascaso was murdered

Such as anarchy, with its purity

And so was born a new authority

Unfortunately, we can all assume!

I am the type of person also hated

By all the smelly little orthodoxies

Argue that today control our minds

Always in the name of ideology

Endlessly sad, never funny!

As psychoanalysis ideology

Becomes the ideology of psychoanalysis

A life unhealthy analyzes

A daily act, that all this junk, paralyzes

And laugh, illusions of psychoanalysis!

Which can be of great malignancy

The hands of people aberrated

Misery himself on fire

The misery that is not a game

Her cries wrinkle on our faces

There cyanide in his jam

Poverty includes the spectacular

To look at his fate

Terrifying dance of death

Fashion, capitalism and its parade of misery

All the tragedies of life

As the music of the late (1925-2004) Carlos Paredes

Portuguese guitar, O melancholy

Twelve-string guitar, supreme magic

To marry a daydream

One day

There will be no more rich

One day

There will be no more poor

All men are handsome, insurgents

All women are beautiful and proud

There will be no property

More assassins, more thieves, more ugly

More work for damaging

Ever mean anything

No more marriage

No more divorce

No more mirage

From time to time, a kid

Need to write

Need to read

Need to study

Need to paint

Need to pretend

Longer any need to sublimate

When we have really changed

When we are transformed

Over humanity autistic

Every human being to life, be an artist





Patrice Faubert (2013) puète, peuète, pouète, paraphysicien, Pat said the guest on "hiway.fr"

Original: Paraphysique de la souffrance