L'éloge de la lenteur

by Patrice Faubert Tuesday, Oct. 02, 2012 at 1:08 PM

L'automobile est une balle de fusil...

L'automobile est une tête

Une tête d'homme

Selon les années

Selon les époques

L'automobile est une balle

Une balle de fusil

Selon les années

Selon les époques

Tout cela, est bien équivoque

Mais l'automobile s'en moque

Attention, voilà l'automobiliste

Qui fait des unijambistes

Au secours, voilà l'automobiliste

Il nous met en joue

Avec sa voiture, c'est un fou

Il se croit tout permis

Avec sa guimbarde

Il faut être sur ses gardes

Au volant, il se prend pour un dieu

Mais, comme l'a si bien chanté

Déjà en 1965, et sans trompette

Guy Béart, un brin anar, et à son heure

" Cercueil à roulettes

Tombeau à moteur "

Et oui, cela laisse muette

Et la raison, et l'honneur

Au moins, jadis, l'automobile

Avait de la gueule, un style

Comme feu son temps

Encore vivable, pas encore dément

La forme des voitures

Toujours prêtes à tuer

A estropier, à mutiler, à abimer

Ce sont nos cerveaux qui les triturent

Nos cerveaux sont nos voitures

Nos voitures sont nos cerveaux

C'est la même chose

C'est la même cause

C'est laid, sans aucune chaleur

Cela va vite, certes, mais sans aucune saveur

Et vive l'éloge de la lenteur

Pour enfin se parler

Pour pouvoir se rencontrer

La voiture est partout

Et il faut supprimer des espaces, pour la garer

Pour elle, l'homme détruit beaucoup

Et l'architecte lui sacrifie tout, c'est fou!



Patrice Faubert (1998) pouète, peuète, puète, paraphysicien, Pat dit l'invité sur "hiway.fr"





The car is a head

A man's head

Depending on the year

Different times

The car is a ball

A bullet

Depending on the year

Different times

All this is clear

But the car does not care

Attention, that the motorist

Who does legged

Help, this is the motorist

It puts us in play

His car is crazy

He believes any permit

With his jalopy

We must be on guard

Driving, he thinks he's a god

But, as if sung well

Already in 1965, without trumpet

Guy Béart, a bit anarchic, and its time

"Coffin on wheels

Tomb motor "

And yes, it leaves silent

And reason, and honor

At least once, automotive

Mouth had a style

As the late time

Yet livable, yet denies

The shape of the car

Always ready to kill

A maim, mutilate, damaging to

It is our brains that triturate

Our brains are our cars

Our cars are our brains

This is the same

This is the same cause

It's ugly, no heat

It goes fast, yes, but no flavor

And lively praise of slowness

To finally talk

To be able to meet

The car is everywhere

And must remove spaces to park

For her, man destroys many

And architect he sacrifices everything, it's crazy!



Patrice Faubert (1998) pouète, peuète, puète, paraphysicien, Pat said the guest on "hiway.fr"

Original: L'éloge de la lenteur