L'automobile est une balle de fusil...
L'automobile est une tête
Une tête d'homme
Selon les années
Selon les époques
L'automobile est une balle
Une balle de fusil
Selon les années
Selon les époques
Tout cela, est bien équivoque
Mais l'automobile s'en moque
Attention, voilà l'automobiliste
Qui fait des unijambistes
Au secours, voilà l'automobiliste
Il nous met en joue
Avec sa voiture, c'est un fou
Il se croit tout permis
Avec sa guimbarde
Il faut être sur ses gardes
Au volant, il se prend pour un dieu
Mais, comme l'a si bien chanté
Déjà en 1965, et sans trompette
Guy Béart, un brin anar, et à son heure
" Cercueil à roulettes
Tombeau à moteur "
Et oui, cela laisse muette
Et la raison, et l'honneur
Au moins, jadis, l'automobile
Avait de la gueule, un style
Comme feu son temps
Encore vivable, pas encore dément
La forme des voitures
Toujours prêtes à tuer
A estropier, à mutiler, à abimer
Ce sont nos cerveaux qui les triturent
Nos cerveaux sont nos voitures
Nos voitures sont nos cerveaux
C'est la même chose
C'est la même cause
C'est laid, sans aucune chaleur
Cela va vite, certes, mais sans aucune saveur
Et vive l'éloge de la lenteur
Pour enfin se parler
Pour pouvoir se rencontrer
La voiture est partout
Et il faut supprimer des espaces, pour la garer
Pour elle, l'homme détruit beaucoup
Et l'architecte lui sacrifie tout, c'est fou!
Patrice Faubert (1998) pouète, peuète, puète, paraphysicien, Pat dit l'invité sur "hiway.fr"
The car is a head
A man's head
Depending on the year
Different times
The car is a ball
A bullet
Depending on the year
Different times
All this is clear
But the car does not care
Attention, that the motorist
Who does legged
Help, this is the motorist
It puts us in play
His car is crazy
He believes any permit
With his jalopy
We must be on guard
Driving, he thinks he's a god
But, as if sung well
Already in 1965, without trumpet
Guy Béart, a bit anarchic, and its time
"Coffin on wheels
Tomb motor "
And yes, it leaves silent
And reason, and honor
At least once, automotive
Mouth had a style
As the late time
Yet livable, yet denies
The shape of the car
Always ready to kill
A maim, mutilate, damaging to
It is our brains that triturate
Our brains are our cars
Our cars are our brains
This is the same
This is the same cause
It's ugly, no heat
It goes fast, yes, but no flavor
And lively praise of slowness
To finally talk
To be able to meet
The car is everywhere
And must remove spaces to park
For her, man destroys many
And architect he sacrifices everything, it's crazy!
Patrice Faubert (1998) pouète, peuète, puète, paraphysicien, Pat said the guest on "hiway.fr"
Original: L'éloge de la lenteur