Echec et mat

by Patrice Faubert Tuesday, Jun. 05, 2012 at 1:09 PM

La poésie de la vie est toujours politique, car c'est la vie de la poésie...

Toutes les femmes, tous les hommes

Qui se ressemblent de trop

Sont le plus souvent, des rivales et des rivaux

Toutes les femmes, tous les hommes

Qui ne se ressemblent pas

Sont le plus souvent dans l'inimitié

Ce qui est différent de la rivalité

Ainsi donc, sur cette planète

Les rivalités sont aux manettes

Ainsi donc, sur cette sphère

L'adversité est notre repère

Tout le monde est patraque

Tout le monde se rate

Sur l'échiquier de la vie, pas de pat

Tous et toutes, échec et mat

Tout aurait pu être si simple

Tout le monde aurait pu se rencontrer

Tout le monde aurait pu se savourer

Tout le monde partout chez soi

Tout le monde avec un toit

Tout le monde avec moi

Mais, depuis l'école, et même avant

Dans nos têtes, l'on a mis des vilenies

L'on a fait de nous des savants

Aux relations sans aucune harmonie

Toutes nos paroles sont chipies

Tous nos faits médissent la vie

Tous nos actes sont partis

Nos existences jouent aux cartes

Dans les guerres, toutes sont tartes

En toutes choses, c'est la concurrence

Toujours se battre, partout, la violence

Ici, pas de paroles envieuses

De notre pauvre société mafieuse

Tout est à plaindre

Tout est à geindre

Tout est à feindre

Tout a été galvaudé

Tout a été truqué

Tout a été mélangé

Tout a été faisandé

Tout a été répété

Les mots ne sont plus à leur place

Et ainsi, les mots nous agacent

Le travail ne rend pas sympathique

Le travail c'est robotique

Le travail c'est comme un tic automatique

Le travail c'est mécanique

Le travail rend idiot

Le travail c'est pas beau

Toujours faire des travaux

Pour tout défaire aussitôt

Je ne risque ni ne crains vos jalousies

Car je ne suis qu'une sorte de clochard

Et j'invalide toutes vos calomnies

Je ne suis qu'un pauvre anar

Je suis le vilain petit canard

Plus rien ne sert à rien

C'est fini, c'est la fin





Patrice Faubert ( 1980) pouète, puète, peuète, paraphysicien, Pat dit l'invité sur "hiway.fr"



All women, all men

Who resemble each other of too

Are generally, rivals and rivals

All women, all men

Who do not resemble each other

Are generally in the enmity

What is different from the competition

Thus, on this planet

The competitions are with the levers

Thus, on this sphere

The adversity is our reference mark

Everyone is out of sorts

Everyone disastrous

On the chess-board of the life, not of stalemate

All and all, checkmate

All could have been so simple

Everyone could have met

Everyone could have been enjoyed

Everyone everywhere at home

Everyone with a roof

Everyone with me

But, from the school, and even front

In our heads, mean actions were put

Us scientists were made

With the relations without any harmony

All our words are bitches

All our facts slandered the life

All our acts left

Our existences play charts

In the wars, all are pies

In all things, it is competition

To always fight, everywhere, violence

Here, not of envious words

Of our poor gangster company

All is to be felt sorry for

All is to be groaned

All is to be pretended

All was hackneyed

All was faked

All was mixed

All was gamy

All was repeated

The words are not any more in their place

And thus, the words aggravate us

Work does not make nice

Work it is robot-like

Work it is like an automatic tic

Work it is mechanical

Work makes idiotic

Work it is not beautiful

To always do work

For all to demolish at once

I do not risk nor do not fear your jealousies

Because I am only a kind of tramp

And I invalidate all your calumnies

I am only one poor anarchist

I am the Ugly Duckling

Nothing any more is used for nothing

It is finished, it is the end





Patrice Faubert (1980) pouète, puète, peuète, paraphysician, Stalemate says the guest on “hiway.fr”







Original: Echec et mat